30.7.04

Exposition à Thionville

Tous les ans, la ville de Thionville met en valeur la création artistique amateur (dessin, peinture, sculpture...) et donne une chance à de nombreux artistes de sortir de l'anonymat et d'exposer leurs oeuvres durant une semaine.

Dans le cadre des « Ateliers d'Eté », Monsieur Roger Scheltien exposera ses oeuvres au Casino Municipal de Thionville (en face des Nouvelle Galeries) du lundi 02 au dimanche 08 août inclus, de 14h00 à 19h00.

Venez nombreux!

Voici 3 tableaux pour vous faire une toute petite idée de ce qui vous attend à l'expo :

L'Africaine (21cm x 30 cm)

Les Musiciens (21cm x 30cm)

La Création (94cm x 56 cm)

26.7.04

Eva Perón

Actrice et femme politique argentine née le 07 mai 1919 et décédée le 26 juillet 1952

«Comme la majorité des femmes, je suis plus forte que je n'en ai l'air.» Eva Peron



Quelque part dans la pampa. Deux fils à papa invitent à un dancing deux jeunes adolescentes aux yeux de rimmel et de rêve. Elles se retrouvent en pleine nuit, abandonnées, dénudées, sur un petit chemin isolé. Une voiture les cueille inopinément dans la matinée. L'une d'elles s'appelle Maria Eva Duarte.

Août 1952. Deux millions d'Argentins envahissent en silence les rues de Buenos Aires. Un cortège funèbre défile avec lenteur dans l'Avenida de Mayo. La jeune première dame gît sur un affût de canon tiré par des chevaux noirs, enveloppée des oripeaux bleus du drapeau national. Le coeur de l'Argentine s'est arrêté.

Élevée au rang de Madona par le petit peuple ému, qui submerge Rome de 40 000 demandes de béatification, vilipendée par l'arrogante oligarchie, qui la traite d'arriviste et s'efforce d'effacer toute trace de son étourdissante action politique, elle survole le tumulte comme le majestueux condor déployant ses larges ailes sous l'immense soleil du Rio de la Plata.

Evita n'est plus, mais sa voix rauque et vibrante ne cesse de retentir. Quel feu de haine ou d'amour elle allume dans son sillage. Véritable énigme que cette captivante femme aux mille chatoiements qui, telle un sphinx, se fait l'écho de votre propre coeur. Qui est cette femme?

Maria Eva Duarte naît le 7 mai 1919 à Los Toldos, village perdu dans la steppe des gauchos. D'origine basque, sa mère Juana Ibarguren est servante dans l'humble estancia de Juan Duarte, éleveur de bétail. Elle a 5 enfants illégitimes de lui. Première tache de maté sur la petite robe de Maria Eva. L'enfant perd son père à 4 ans. Dur choc pour la famille d'Eva, évincée par l'épouse légitime de Juan Duarte. La lionne Ibarguren se débrouille pour subsister par d'épuisants travaux de couture. Les enfants subissent des affronts à l'école.

Quitter Los Toldos est une ascension sociale; la famille s'établit à Junín, dans une maison modeste. Les enfants trouvent un emploi, la mère fait la cuisine pour des messieurs bien. Nécessité oblige, Eva ne fréquentera pas l'école longtemps. On le lui reprochera méchamment. Elle rêve d'être actrice. Son idole est Norma Shearer, originaire de Montréal, star du cinéma américain de l'époque.

À 15 ans, Eva quitte le giron familial pour Buenos Aires, grande ville aux mille fantasmes et aux quartiers bigarrés, vibrant aux accents du tango et aux mugissements des abattoirs. Pendant 7 ans, elle vit d'espoirs, bouts de rôles par-ci par-là, cinéma, radio, bar ou théâtre, criant famine, pitance et bondance, robe empruntée, starlette courant impresario et studio, s'accrochant farouchement à son étoile.

Janvier 1944, gala de bienfaisance. Elle est vedette de radio quand elle rencontre Juan Perón, sourire charmeur, casquette blanche et bottes noires, ministre éminent du gouvernement. Elle a 24 ans. Il est immédiatement conquis par la fougue et l'éloquence de cette femme au physique menu. C'est alors que s'amorce leur phénoménal destin.

Elle poursuit sa carrière de cinéma et de radio, dénigrant les puissants, exaltant les déshérités, Jeanne d'Arc étendard de Perón, Pasionaria éperdue de justice. Robe soyeuse, elle tient maintenant le haut du pavé. Après quelques mois, Perón est sacqué du pouvoir par l'armée et confiné à l'île Martín García. Un moment déroutée, Eva relève le chignon. Il faut libérer son destrier adoré. Elle se bat comme une tigresse, mobilisant ouvriers et syndicats.

Surgit la miraculeuse manifestation du 17 octobre 1945, signal de la révolution des sans-chemises, les descamisados, qui transportera Perón à la présidence, propulsant Eva Duarte prima donna de la Casa Rosada, la maison blanche argentine. A quelques pas de là, un jeune Ernesto Guevara songe à des études de médecine.

L'Europe est exsangue, et les populations affamées. L'Argentine dispose de vastes réserves d'or accumulées au fil de la guerre par la vente massive de blé et de boeuf. La paix retrouvée crée une nouvelle corne d'abondance au pays. Un vent nouveau souffle.

La tasse de thé Barbie, pas le style d'Eva Duarte. Le rythme de ses activités est effréné et exténuant: tournée triomphale en Europe, droit de vote aux femmes, relèvement des salaires, train de mesures sociales et d'oeuvres caritatives. Construction d'innombrables hôpitaux, écoles, foyers pour enfants, étudiants, jeunes filles et vieillards déshérités dans un décor aussi somptueux que les robes d'Evita.

Elle se dévoue jour et nuit, cette fée abeille des pauvres. Véritable course contre le temps, le rôle ultime de sa carrière. Rien ne l'arrête, dardant la méfiante armée, la hargneuse oligarchie, la hautaine hiérarchie, ignorant même les foisonnantes métastases en son ventre. La foule délirante l'acclame sous son balcon comme une reine soleil.

Elle signe «La Razón de mi vida», une émouvante proclamation d'amour. Épuisée, elle meurt le 26 juillet 1952 à la suite d'une longue agonie. Elle a 33 ans. Des funérailles grandioses bouleversent les foules. Comme les pharaons, sa vibrante momie est trimballée, tachée, violée. Evita repose aujourd'hui en paix au cimetière de la Recoleta. Pour combien de temps encore? Qu'importe, elle est maintenant légende éternelle.

22.7.04

Sacha Jafri

SACHA JAFRI - Le VIP (very important painter) du moment veut réconcilier le public avec l'art contemporain. Contrairement à la plupart des jeunes artistes britanniques, qui abusent des installations encombrantes, Jafri est un inconditionnel de la bonne vieille peinture sur toile.

A 27 ans, Sacha Jafri est un phénomène. Ses grandes toiles à l'huile - mélanges oniriques de couleurs, de mouvement et de narration - peuvent dépasser les 60 000 livres [90 000 euros].

Frode's Island
One after another

Ses expositions privées ont les faveurs de Stella McCartney, Kate Moss et Jeremy Irons. De toute évidence, ce garçon a du talent et connaît les gens qu'il faut. Tout en reconnaissant le rôle qu'a joué la génération dorée des young British artists [un terme consacré] pour la notoriété de l'art britannique contemporain, Jafri s'est donné pour mission de ramener la peinture sous les feux de la rampe. Ses congénères artistes réalisent avant tout des installations spectaculaires ; lui ne jure que par le tube de peinture et la toile encadrée. "Il faut arrêter d'être obsédé par la nouveauté et le désir de choquer, et se concentrer sur les qualités transcendantes de l'art. J'aimerais que mes peintures élèvent les sens et séduisent l'esprit", affirme-t-il.

The chess game

Jafri se voit comme le pionnier d'un genre nouveau qu'il appelle le "réalisme magique", un terme emprunté à la littérature sud-américaine. L'essence de ses peintures consiste, selon lui, à "représenter une scène dans un environnement réaliste, mais avec une touche magique, inspirée du monde des rêves". Il dit de ses toiles qu'elles sont des miroirs dans lesquels les gens sont libres de se projeter. Si ses clients veulent en savoir plus, il les invite à boire un verre de vin dans son atelier. Jafri tient beaucoup à cultiver ce genre de relations et va jusqu'à livrer ses peintures lui-même.

Emma's garden

Avec sa compagne, Olivia Hill, un mannequin qui a étudié l'histoire de l'art, Jafri a ouvert une galerie dans une rue branchée du sud de Londres pour exposer ses oeuvres ainsi que celles d'autres jeunes peintres prometteurs. Il y prépare d'ailleurs l'événement de la rentrée : à partir du 23 septembre et pendant trois mois, sa galerie exposera une série de rares originaux d'Andy Warhol en même temps que ses oeuvres*. Une confrontation osée qui ne semble pas l'inquiéter, au contraire : sa personne respire l'enthousiasme et l'audace. Mais la rigueur de sa pensée transperce sous ses manières avenantes et son allure d'adolescent, qui lui a permis de faire le mannequin pour Diesel et Gucci afin de payer ses études. Sacha Jafri est avant tout un éternel optimiste. "Mon désir de voir le bon côté des choses frise l'obsession. La plupart de mes peintures portent la marque d'un conflit entre application et exaltation."

The Gallery

Il est généralement facile de déceler les influences subies par les jeunes artistes. Chez Jafri, on devine notamment l'ombre de Jackson Pollock et celle de Francis Bacon, mais on retrouve aussi un traitement de l'espace à la De Chirico et un sens des couleurs et de l'énergie inspiré de Van Gogh et de Kandinsky. Sans oublier l'écrivain William Burroughs, un des représentants de la beat generation, ajoute l'intéressé. Avant de commencer à peindre, Jafri s'assied devant sa toile et déplace des objets en pensée. "Je peux attendre huit heures avant de commencer, et ensuite le moindre trait ou mouvement sera exactement comme je le veux. Pour peindre, il n'y a pas de règle, je peux me servir d'un bâton, d'un pinceau ou de ma main."

America

Jafri est né à Londres, d'une mère française et d'un père indien. C'est sa mère, une infirmière devenue psychothérapeute, qui l'a le plus encouragé à ses débuts. "Etant dyslexique, j'avais du mal à communiquer, mais ma mère m'a aidé à transformer ma frustration en créativité. Le dessin et la peinture ont été une libération." Jafri a obtenu une bourse pour Eton et a ensuite étudié à Oxford. Depuis, ses expositions en Europe, à Dubaï et au Japon ont été des succès commerciaux, et il a été invité à participer à la réalisation d'une oeuvre collective au musée Guggenheim de New York.

Living beneath myself

*"Warhol Meets Jafri (Warhol rencontre Jafri), Bermondsey Street Gallery, Londres SE1 (00 44 20 7407 8522)

Source : Article paru dans le Courrier International N° 715 du 15 au 21 juillet 2004.

16.7.04

Barly Baruti et LuxDev

Baruti Kandolo Lilela dit “ BARLY BARUTI ”

Né à Kisangani en République Démocratique du Congo (RDC) dans une famille de peintres, Barly fait des études d’humanités pédagogiques dans la même ville, avant de partir s’installer à Kinshasa, capitale de la RDC pour s’adonner à ses passions artistiques : la Bande Dessinée, la peinture et… la musique.



Auparavant, il a travaillé à la création de motifs textiles à la Société Textile de Kisangani (SOTEXKI).
En 1986, Bob De Moor l’accueille aux “ Studios HERGE ” et le guide vers la “ grande famille de la BD franco-belge ”. Ensuite, la rencontre avec le scénariste Frank GIROUD à Dakar, au Sénégal (! ),lui augure de nouveaux horizons. Depuis, Ils collaborent sur deux séries de BD :
“ EVA K. ”, 3 titres chez Soleil Productions;
“ MANDRILL ” , 6 titres éditions Glénat.

A côté de son aspect “ artiste ”, il se révèle aussi être un partenaire culturel bien connu dans le paysage associatif en Afrique Centrale et un formateur passionné de jeunes talents. Il est l’initiateur de l’asbl “ ACRIA ” (Atelier de Création et de l’Initiation à l’Art) qui anime à Kinshasa le “ Salon Africain de la Bande Dessinée et de la Lecture pour la Jeunesse ” (4 éditions à ce jour) et le “ Festival L’AUTRE MUSIQUE ”, premier du genre en RDC. L’ONG “ Jeunes Sans Toi (t)” en abrégé “ JST ” , installée à Kinshasa, l’a désigné comme “ Tuteur ” des enfants exclus de la société, à côté de Dieudonné KABONGO (acteur, comédien, homme de culture, musicien…) et Pascal LOKWA KANZA (musicien de renommée internationale). À ce titre, il s’applique à former certains d’entre eux aux techniques des arts plastiques.

Auteur Compositeur Interprète, il a à son actif un CD personnel “ NDUNGU YANGU ” (14 titres) et un CD collectif “ LE MONDE EST UN VILLAGE ” n°1 produit par la RadioTélévision de la Communauté Française de Belgique. Un nouvel album est en préparation.

Dans le cadre du projet NIG/012 "Information, Education et Communication, en faveur de la Prévention contre le Sida", Lux-Development a produit une bande dessinée intitulée "Tchounkoussouma sous les eucalyptus" avec comme ojectif de sensibiliser la population, en particulier les jeunes, à ce douloureux problème, qui reste encore un tabou dans de nombreux pays.



Pour réaliser cet ouvrage, Lux-Development a donc tout naturellement fait appel au talent monstre de Barly Baruti.

Pour ce faire, il a recueilli de nombreux témoignages et rassemblé un gand nombre d'images auprès de la jeunesse nigérienne (et de leurs "clubs" plus connus sous le nom de "fadas") à qui l'oeuvre est principalement destinée. Il était en effet important de souligner le conflit qui existe entre la vie moderne telle que projetée dans les médias et la culture ancestrale qui domine encore la société nigérienne.

Il a également eu de nombreux contacts avec d'autres intervenants, notamment les ONGs travaillant pour la lutte contre le Sida.

Il rencontre également le groupe de Rap nigérien "Haske Klan" qui mettra en chanson l'histoire qu'il a dessinée afin de sensibiliser encore plus les jeunes. Un calendrier, aux conseils plus directs et toujours aussi proche de la jeunesse nigérienne est également sorti. Plus les supports seront nombreux, plus il y aura de chances que le message aboutisse.



Le fruit de ce travail énorme qui aura duré près d'un an sera présenté en avant-première au 11ème festival de la BD de Contern les samedi et dimanche 17 et 18 juillet de 10:00 à 19:00. L'entrée du festival est à 3€ pour les adultes et gratuit pour les enfants de moins de 15 ans.

15.7.04

Virenque avec panache!

En ce jour de Fête Nationale en France, Richard Virenque (Quick Step) s'est imposé en solitaire après plus de 200 kilomètres d'échappée. Les Allemands Andreas Kloeden et Erik Zabel (T-Mobile) complètent le podium. Thomas Voekler (La Boulangère) conserve le Maillot Jaune.

La belle échappée de Virenque



Pour sa septième victoire d'étape dans le Tour de France, Richard Virenque a marqué les esprits. Le choix de la date, déjà, est lourd de sens en ce jour de Fête Nationale. Il est d'ailleurs le 14e coureur français à s'imposer un 14 juillet. Tout un symbole. La manière est tout aussi importante avec une échappée belle de longue haleine, entamée aux alentours du km 28, en tandem avec le Belge Axel Merckx.

Le duo, rattrapé une première fois après seulement quelques kilomètres, a récidivé dès le km 35. Roue dans roue avec Merckx jusqu'au Pas de Peyrol, le premier col classé en première catégorie de cette édition de la Grande Boucle, Virenque s'est ensuite détaché, en grand habitué des étapes montagneuses. Alors a commencé pour lui une nouvelle aventure en solitaire, sur près de 70 kilomètres. Et, dix ans après son premier succès, le Varois a tenu bon pour franchir, les bras levés, la ligne d'arrivée à Saint-Flour. Une belle victoire pour une belle étape qui offre ainsi à Richard Virenque le Maillot à Pois.

Le coureur Quick Step se place ainsi idéalement pour essayer de dépasser l'Espagnol Federico Bahamontes et le Belge Lucien Van Impe, vainqueurs, comme lui, à six reprises du classement des grimpeurs.

Les favoris s'observent

Pendant ce temps, le peloton a fait sa course, sans véritablement se soucier du Français. Aucun des favoris de ce Tour 2004 n'a voulu se lancer dans une poursuite effrénée. Revenus néanmoins sur Axel Merckx, qui finira à la 71e place, les poursuivants de Richard Virenque ont franchi la ligne d'arrivée plus de cinq minutes plus tard avec, en tête, le duo allemand de la T-Mobile composé des Allemands Andreas Kloeden et Erik Zabel.

Le jeune Français, Thomas Voeckler, un temps détaché du peloton mais finalement revenu dans le groupe, n'a pas véritablement mis en danger son Maillot Jaune qu'il endosse pour la sixième fois consécutive. Il concède néanmoins de précieuses minutes à Richard Virenque, principalement, qui se hisse, à l'issue de cette étape, de la 55e à la 4e place du classement général avec un retard de 6'52" sur le leader.

(Source: article paru ce jour sur le site de l'Equipe)

14.7.04

Interview de M. Weber

Monsieur Weber a octroyé une interview au journal «Le QUOTIDIEN» le 12 juillet 2004. Voici les grandes lignes sans déformation de cet entretien.

1. Année 2003 :

• bonne année en termes financiers (déboursements : 50,9 millions euro, au lieu de 43,7 en 2002 ; il y a 10 ans, ces déboursements se montaient à 11,2) ;
• une centaine de projets en exécution, une vingtaine en formulation, dans 22 pays (dont les 10 pays-cibles ;
• gestion de 39% de l’APD et de 85% de l’aide bilatérale ;
• 28% pour le secteur de l’accès à l’éducation et à la formation, suivi de près par l’accès à la santé ; autour de 18% consacré au développement rural intégré, suivi par le secteur de l’accès à l’eau ;
• mise en place de 5 + 1 bureaux régionaux (à Managua, Hanoi, Windhoek, Ouagadougou et Praia + Luxembourg) et renforcement d’une gestion décentralisée ;
• au 1er septembre 2003 : prise de mes fonctions, après la démission, quelques mois auparavant, de M. Eugène Rausch ;
• une équipe multinationale et multiculturelle, avec 62 collaborateurs, dont 14 sur le terrain (22 Français, 20 Luxembourgeois, 10 Belges, 4 Portugais, etc. ; 39 femmes et 23 hommes ; âge moyen de 35 ans ; ancienneté moyenne : 4,22 ans) ;
• réalisation, pour le compte du MAE, d’un programme « stagiaires » ;

2. Où en sommes-nous, début juillet 2004 ?

• finalisation de notre réorganisation organisationnelle et financière, suite à l’audit commandité par le MAE à la KPMG (mars à mai 2002) ;
• réorganisation de LD SA, suite à la mise en demeure par la Commission européenne ;
• adoption de nouveaux Statuts, au mois de mai ; signature d’une nouvelle Convention entre l’Etat et LD, le 8 juin ; nouveau Protocole d’Accord entre le MAE et LD ; nouveau Conseil d’Administration, présidé par Jeannot Waringo ;
• mise en place d’un nouveau Département professionnel (à côté de : Formulation ; Opérations) : Etude et Conseil ;
• processus Qualité, visant à obtenir une certification ISO pour la fin de l’année ;
• déboursements visés pour 2004 : 62 millions d’euros (+ 11,1 millions) ;
• mise en place d’un plan de formation pour les collaborateurs (1% de la masse salariale) ;

3. Les enjeux pour les mois qui viennent :

• finaliser la refonte de nos procédures ;
• réfléchir à la diversification de nos modes de coopération : à côté de l’approche projet, toujours pertinente, développer notre know how en matière d’approche programme et d’appui budgétaire ;
• développer nos connaissances et nos réflexions tant autour de nos 4 secteurs prioritaires (éducation et formation, santé, eau et assainissement, développement rural intégré, que sur les thèmes transversaux, tels que : droits humains, démocratie et gouvernance, gender, développement durable, environnement ;
• aller plus loin encore dans la décentralisation ;
• mieux intégrer dans nos actions et processus nos 4 valeurs : solidarité, respect, intégrité et efficacité ;
• développer notre potentiel en matière de « Conseil » du MAE et des autres Ministères concernés par la coopération au développement : anticipation et prospective ;
• proposer à notre Conseil d’Administration un plan stratégique pour LD ;
• développer, en coopération avec l’Université du Luxembourg, notre potentiel d’analyse et de recherche, sur les enjeux du développement ;
• promouvoir la mise en place d’un forum d’information mutuelle, d’échange de bonnes pratiques et de discussion entre les différents partenaires de la coopération au développement : Ministères, Communes, ONG, Bureaux d’Etudes, LD, etc. ;
• participer plus activement à la sensibilisation et à l’éducation au développement et aider à l’acceptance, au Luxembourg, de la politique de coopération au développement;
• organiser des « Journées de la Coopération » autour de notre thème d’année : la Santé ;
• réussir la démarche Qualité ;
• réorganiser notre site web ;
• diversifier éventuellement nos clients : Ministères autres que le MAE, Commission européenne, communes ;
• proposer au MAE et au Ministère de l’Environnement des projets dans le cadre de la mise en œuvre du Protocole de Kyoto (CDM) ;

4. Quelques enjeux personnels

• il y a pour moi deux questions-clefs : les relations entre culture et développement et entre droits humains et développement : les droits culturels peuvent faire le lien entre les deux problématiques ;
• la coopération au développement est un tout : elle concerne donc tout autant la cohérence des politiques (notamment chez nous) que la complexité du développement (indivisibilité des droits, « dépassement » des besoins fondamentaux pour intégrer, comme c’est expressément prévu par la loi de 1996, la coopération culturelle et scientifique, au sens large) ;
• travailler sur l’importance de la coopération au développement : pour les pays et la population concernés (dimension économique et civile), pour le Luxembourg (dimension politique et en termes d’image), pour chacun d’entre nous (dimension éthique et solidarité).

Raymond WEBER

Point d'information du 13 juillet

1. Le contexte politique

• changement certain de Ministre : M. Charles Goerens a été pour nous un « client » exigeant, fiable et bienveillant ;
• la coopération au développement gardera-t-elle une autonomie et un visage ?
• le consensus politique très large régnant au sein de l’ancienne Chambre des Députés concernant la politique de coopération au développement ne nous donne pas à craindre une réorientation politique majeure, mais des « pressions » pour diversifier nos modes de coopération pourront venir tant des pays bénéficiaires que de certaines institutions internationales : UE, OCDE – CAD, Banque Mondiale ;
• le grand danger : que les mois prochains et les 6 mois de la présidence luxembourgeoise de l’UE nous privent d’interlocuteurs au MAE et figent tout le « jeu » ;

2. Nos instances : AG et CA

• sont loin encore d’avoir trouvé leurs repères ;
• la mise à niveau informationnelle des membres du CA s’avère difficile et « time-consuming » ;
• les thèmes à traiter lors de la prochaine réunion, au mois d’octobre :
- changement d’organigramme ;
- délégation de signature ;
- mise en place d’un Comité d’Audit ;
- adoption d’un Règlement interne ;
- premières discussions sur un plan stratégique pour LD ;

3. Où en sommes-nous aujourd’hui ? (cfr aussi l’interview avec le Quotidien)

• publication de notre Rapport annuel 2003 : suggestions pour le prochain ?
• validation du Manuel de terrain ;
• rédaction d’un Manuel de Qualité et mise en place des « pilotes » ;
• nouvelles procédures pour l’expatriation et pour les rapports de mission ;
• participation, avec la bande dessinée de Barutti au Festival BD de Contern, le week-end prochain ;
• mise en place du nouveau site web ;
• « Journées de la Coopération » sur le thème de la Santé ;

4. Les enjeux pour les mois qui viennent (cfr aussi l’interview avec le Quotidien)

• créer un climat de confiance avec le nouveau Ministre ;
• proposer notre partenariat pour l’organisation d’activités pendant la Présidence ;
• aider à la réflexion sur le cadre stratégique de la coopération luxembourgeoise et proposer notre propre plan stratégique, définissant notre spécificité au sein de cette coopération ;
• travailler, avec rigueur et professionnalisme, à la réalisation de notre 4 objectifs Qualité : respecter nos engagements vis-à-vis du donneur d’ordre sur base de nos valeurs ; satisfaire notre donneur d’ordre ; développer nos capacités d’expertise et de conseil ; diversifier nos activités ;

5. Les relations avec le MAE

• même si l’on commence à sentir sérieusement l’approche de la Présidence (et une moins grande disponibilité de nos interlocuteurs), les relations sont toujours bonnes ;
• notre réunion semestrielle avec le MAE, début juin, s’est bien passée ;
• les mandats arrivent plus ou moins vite, même si nous attendons toujours Bolikamsai et l’Albanie ;
• CAMIRE a fait la restitution de la 1re phase d’évaluation et de formation pour le MAE. Thierry Paccoud et Manu Tonnar sont venus nous en parler un jour après le MAE ;
• Un problème cependant : il n’y a, pour le moment, aucune réponse à l’enquête «satisfaction du client », qu’Alice avait proposée à l’ensemble de nos interlocuteurs au MAE ; mais on ne va pas se laisser décourager !

6. Mes missions

Je vais, suite à certains questionnements au sein de l’Agence, rendre compte, de manière plus développée, de mes missions.
Mais il faut dire qu’il y en a eu peu depuis notre dernier Point d’Information, d’autant que j’ai été obligé de reporter ma mission au Nicaragua.

• avec Jean-Pierre, j’ai pu participer au Colloque annuel de la GTZ (Eschborn), consacré cette année à la gouvernance. Je tiens le dossier y relatif à disposition des germanophones intéressés ;
• le week-end dernier, j’ai participé, à titre personnel, à la mise en route d’un Observatoire consacré aux droits culturels (Fribourg) : si la thématique est plus large que la coopération au développement, celle-ci n’en est pas moins très présente dans ce projet, qui travaille par ailleurs sur les indicateurs de développement dans le domaine de l’éducation ;

7. Questions de Personnel

• Gast, revenant de Ouaga début septembre, prendra en main le ROF Luxembourg, à la place d’Anouk (qui est partie, pour un an, à la Banque Asiatique de Développement, à Manille). Par ailleurs, il s’occupera de la cohérence et des étapes ultérieures de la décentralisation et m’aidera à la mise en place d’un Département « Etudes et Conseil » ;
• je vois la mise en place du Processus « Etudes et Conseil » comme suit :
- désignation, d’ici la fin du mois d’octobre, d’un manager EC ;
- mise en place, dès la rentrée, d’une équipe de chargé(e)s de projet et d’assistant(e)s qui, en plus de leur tâche, « couvriront » tant les 4 secteurs prioritaires que les thématiques transversales. Cet effort de réflexion sera progressivement intégré dans leur tâche opérationnelle, en termes d’imputation et un plan de formation supplémentaire sera mis en place à leur intention ;
- le Département devrait être pleinement opérationnel à partir du début de l’année 2005 ;
• la seule chose qui me pèse vraiment dans l’Agence, c’est la persistance d’un esprit clanique parmi certains collaborateurs et l’esprit de « libéralisme » qui est pris par certains concernant le respect des procédures et la mise en œuvre de nos valeurs de solidarité, de respect, d’intégrité et d’efficacité.
Certains semblent regretter le temps du « bâton » et tentent de pousser au-delà des limites acceptables de la « carotte ».
Pour être clair : ce n’est pas parce que j’ai donné l’année dernière, avant Noël et le Nouvel An, deux demi-journées de congé, qu’il y aura automatiquement la même chose cette année. Et ce n’est pas parce que les résultats financiers de l’année dernière permettaient l’octroi d’une prime de 1000 euro qu’il en sera automatiquement de même cette année.
Donc, pour le moment, il est prévu que LD ferme entre Noël et le Nouvel An, mais avec deux jours que chacun prendra sur ses congés personnels.
Et que celles et ceux qui se croient au-dessus des procédures et des règles et qui refusent de vivre les 4 valeurs que notre Agence s’est données n’attendent plus une compréhension de ma part.
J’ai dit, lors de ma première intervention devant vous, que la communication au sein de LD serait l’une de mes priorités. Je ne demande pas une communication « fusionnelle », où chacun se sentirait obligé d’aimer celui qu’il n’aime pas et de jouer à la communication permanente. Mais ce que je demande, c’est le respect de l’autre, un minimum de solidarité entre collaborateurs et un esprit de professionnalité dans la coopération ;
• nous aurons, sans doute, l’occasion de revenir sur cet esprit de professionnalité et de respect. Si quelqu’un, d’ailleurs, souhaite en discuter avec moi, pour m’aider à améliorer l’atmosphère souvent détestable de ces dernières semaines, ma porte est ouverte.
Comme certains d’entre vous vont commencer à partir en congé, je voudrais vous souhaiter des vacances reposantes et enrichissantes.
Revenez bronzé(e)s et plein d’énergie et de dynamisme : la rentrée ne sera pas facile et je dois pouvoir compter sur chacune et chacun d’entre vous.

Raymond WEBER

7.7.04

iTunes

“Comme nous approchons des 100 millions de titres légalement téléchargés, nous tenons à remercier nos clients, qui ont fait de iTunes Music Store un succès aussi retentissant,” confie Steve Jobs, CEO d'Apple. “iTunes creuse encore l'écart par rapport à ses concurrents, et ce grâce à nos clients.”



Depuis que le nombre de titres téléchargés sur iTunes Music Store d'Apple a franchi la barre des 95 millions, Apple a débuté le compte à rebours vers les 100 millions de titres en faisant gagner 50 iPod 20 Go en édition spéciale - soit un pour l'acheteur de chaque 100 000ème titre téléchargé entre 95 millions et 100 millions. En outre, la personne qui aura téléchargé le 100 millionième titre se verra attribuer un PowerBook 17 pouces, un iPod 40 Go, un bon d'achat pour 10 000 titres afin d'offrir à son iPod la plus belle bibliothèque musicale qui soit, et enfin l'opportunité de créer sa propre Playlist de Célébrité à publier sur iTunes Music Store. (source : site d'Apple France)

N'hésitez plus, allez télécharger vos chansons sur Apple - bien sûr, pour le moment, seuls les pays suivants sont concernés : Les Etats-Unis, la France, l'Angleterre et l'Allemagne pour des raisons de droits.

Peut-être serez-vous chanceux et serez le millionième client! Bonne chance à tous.

6.7.04

Portrait du Dalai Lama

«L'apaisement réside en chacun de nous» Dalaï Lama

Le Dalaï-Lama est la manifestation du Bouddha de la Compassion qui a choisi de se réincarner pour servir l'humanité. Dalaï-Lama signifie 'Océan de sagesse'.



Le Dalaï-Lama est le chef spirituel et temporel du peuple tibétain. Tenzin Gyatso, le 14ème Dalaï-Lama, est né le 6 juillet 1935 à Takhster, un petit village au nord-est du Tibet, dans une famille de petits paysans. Reconnu à l'âge de 2 ans selon la tradition tibétaine comme réincarnation du 13ème Dalaï-Lama, il a été intronisé le 22 février 1940 à Lhassa, la capitale du Tibet. Il est Geshe Lharampa, c'est-à-dire docteur en philosophie bouddhiste.

Le 7 octobre 1950, les forces chinoises, avec à leur tête Mao Ze Dong, envahirent le Tibet. Sa vie étant en danger, le Dalaï-Lama trouva refuge en Inde en 1959 avec quelques milliers d’autres Tibétains qui le suivaient.Depuis, il ne cesse de plaider en faveur d'une solution négociée de la question tibétaine. En 1989, ses efforts furent couronnés par le Prix Nobel de la Paix.

Mais le Tibet est toujours occupé et la culture de son peuple de plus en plus menacée d'éradication.

Souvent, le Dalaï-Lama dit de lui qu'il est un simple moine, ni plus ni moins. Dans son exil à Dharamsalla au nord-ouest de l'Inde, il s'adonne essentiellement à la méditation et aux prières. Par ailleurs, il voyage beaucoup dans le monde pour donner des conférences, à l'occasion de rencontres bouddhistes ou encore pour rencontrer des hommes politiques.

Pour plus d'informations sur le Dalaï Lama et ses dernières actualités, consultez le site de l'ONG luxembourgeoise Les Amis du Tibet d'où provient la bibliographie ci-dessus.

5.7.04

L'homme à la Pomme

La marque qui s'appelle "Pomme" en anglais; c'est avec ces termes que le Premier ministre avait, en plein milieu de campagne électorale, annoncé l'arrivée d'Apple à Luxembourg – d'où moins en ce qui concerne son holding luxembourgeois, représenté par quelques comptables et des versements de TVA importants à venir.

Cette marque californienne, qui fait chemin à part depuis trente ans, est un vrai mythe : de prodigieux produits, qui frappent les esprits et les mémoires par leur caractère universel – ou leur différence par rapport à la grande masse, font un monde à part dans l'univers "microsoftanisé".

Apple est ainsi bien plus qu'une simple marque : l'entreprise représente un courant de pensée, un rassemblement d'hommes et de femmes de libre pensée (informatique), un club d'amoureux d'ergonomie et de design hors pair.

Il ne se passe rarement une semaine sans que Apple annonce un nouveau coup : il y a deux semaines, c'était l'annonce du lancement du service iTunes Store en Europe, le site internet de téléchargement payant de chansons, qui connaît depuis douze mois un succès époustouflant aux Etats-Unis (en Europe, 800 000 chansons vendues en une semaine). Fin de semaine passée, l'entreprise a annoncé un kit auto permettant de connecter le lecteur MP3 iPod au système audio des voitures, utilisant une technologie comparable à AirTunes, un kit de réseau sans fil pour relier son ordinateur à sa stéréo à la maison, présentée... une semaine plus tôt.

Derrière cette cague d'innovations et de campagnes marketing successives, on retrouve le fondateur historique d'Apple, Steve Jobs qui est, de surcroît, aussi patron de Pixar, créateur de films animés comme Nemo, Monstres & Co. ou Toy Story.

Né à San Francisco le 24 février 1955, de parents inconnus, Steve est adopté par Paul et clara Jobs, un couple d'Américains modestes. Paul Jobs n'a pas fait d'études secondaires. Simple soldat durant la Seconde Guerre mondiale, il est mécanicien dans une fabrique de laser. Clara Jobs est comptable.

Si Steve Jobs parle peu de son enfance, il conserve de ses parents, aujourd'hui décédés, une image emplie d'admiration. Les Jobs, en toute simplicité, oeuvrent pour procurer à Steve un intérêt pour le mnde qui l'entoure et une forte ouverture d'esprit. Energique et précoce, l'enfant trouve auprès de ses parents et de leur voisinage les bases de son développement personnel. Par le biais d'une éducation libérée et émancipatrice, il découvre très tôt la technologie, tout en n'hésitant pas à remettre en cause l'ordre établi.

L'ouvrage "Apple Pixar Mania" fait découvrir au lecteur l'homme derrière Apple et Pixar; un homme qui n'est pas un business man typique, bien au contraire : on apprend par exemple que le père de Steve lui propose, dès l'âge de cinq ou six ans, de partager son établi dans le garage familial. C'est ainsi, dès sa plus tendre enfance que Steve Jobs découvre la mécanique, et même quelques rudiments d'électronique. Du reste, lorsqu'il est âgé de cinq ans, la famille Jobs déménage pour s'installer à Mountain View, au coeur de ce que l'on appellera plus tard la Silicon Valley. "Il y avait des inglnieurs partout" se souvient Steve, ajoutant que "c'était l'endroit le plus merveilleux au monde pour grandir". Un des voisins des Jobs, Larry Lang, ingénieur chez Hewlett-Packard, va ainsi communiquer sa passion de l'électronique à l'enfant. Il lui apprend à fabriquer des objets à bases de composants électroniques.



Tout cela a probablement un double effet sur le garçon. Il grandit dans l'enthousiasme d'une passion naissante pour l'électronique. Mais il apprend aussi que les choses les plus importantes ne s'apprennent pas à l'école mais auprès de "ceux qui savent", qu'on peut être un génie sans avoir fait de brillantes études.

C'est peut-être la naissance de la conviction que la maîtrise d'une discipline passera nécessairement par un travail assidu et que le monde appartient à ceux qui sont prêts à le conquérir.

La vie de Steve Jobs peut-être divisée en plusieurs grandes phases : après son enfance et sa jeunesse, arrive la phase de la naissance d'Apple, depuis 1976. Une date importante sera celle de sa démission chez Apple en 1985, pour se lancer pendant dix ans dans d'autres activités et notamment Pixar. Son retour d'abord officieux puis comme CEO d'Apple à partir de 1996, marquera aussi le retour sur scène de la société, qui avait chuté, en quelques années, de 28% en terme de parts de marchés aux Etats-Unis. Depuis, Apple a retrouvé son positionnement à part, avec des produits et solutions innovantes.

La success story de Steve Jobs et ce ces deux créations que sont Apple et Pixar est très bien écrite dans Apple Pixar Mania. Un ouvrage qui s'adresse néanmoins surtout aux "apple-phytes".

Apple Pixar Mania de Cyril Fievet. Editions Eyrolles, 2004, ISBN 2 7081 3105 2. 238 pages.

Article publié dans le d'Lëtzebuerger Land du 2 juillet 2004.

La Grèce bénie des Dieux

La Grèce vient d'inscrire une nouvelle page de son histoire en battant le Portugal au stade de La Luz grâce à un but sur corner de Charisteas à la 57ème minute.



Sans montrer un jeu différent du match d'ouverture, la Grèce a su profiter d'une de ses rares occasions pour concrétiser et s'assurer la victoire. Elle a joué le même jeu tout au long de ce championnat et n'a pas créé la surprise lors de cette finale. Elle a été constante en étant toujours très organisée, avec un marquage individuel, très présente en défense et en profitant efficacement des rares occasions en attaque.

Ce match de finale ne restera pas dans les mémoires seulement pour ses qualités footballistiques mais aussi et surtout pour la formidable leçon d'humanité que nous a donné la Grèce. Comparable à David face à Goliath dans cet Euro 2004, la Grèce a su vaincre ses adversaires en y croyant jusqu'au bout.

Cette équipe de Grèce a su déjouer les pronostics de départ (avant-dernière sur le papier selon les experts) et prouver à tous qu'une équipe soudée, avec un courage énorme, un mental d'acier et un coeur en or, pouvait faire la différence face à des monstres du football.

Même si le monde du football est encore perplexe face à ce résultat, amplement mérité, espérons que cette leçon aura servi à remettre les pendules à l'heure et à prouver que le football est un sport d'équipe et que quelques individualités même de très grands talents ne peuvent faire la différence face à un groupe solidaire.

Merci la Grèce et félicitations.

2.7.04

Les électrons libres créent la surprise

Incroyable mais vrai. Les « Electrons libres » viennent une nouvelle fois de créer la surprise ce soir grâce à Dellas qui inscrit un but en argent à la 105ème minute.

Avec la blessure de Nedved, Koller qui manque l'immanquable et la fatigue se faisant ressentir, la République Tchèque diminuée a finalement succombé.

Face à ce résultat, certains commentateurs sportifs n’ont pu s’empêcher de soulever que les finalistes de cet Euro 2004 sont les deux équipes ayant pu bénéficier de deux jours supplémentaires de repos. Cela a-t-il vraiment joué en leur faveur ?
Les Portugais sur leur terre natale n’auraient-ils pas tout de même tout donner face à leur public ? Y a-t-il de plus belles et grandes victoires que celles à domicile ?
Et malgré le fait que les Grecs aient été les outsiders durant toute cette compétition, rappelons qu’ils ont battu les Portugais (la finale n’en sera que plus passionante !), fait match nul face à l’Espagne, battu la France et la République Tchèque. Ils ont la même motivation que toutes les grandes équipes avec peut-être le cœur en plus. Ils y croient et ont raison d’y croire car jusqu’à présent, tout leur sourit.

Quelle ironie, après trois semaines d'émotion et de suspense nous allons retrouver en finale les acteurs du match d'ouverture!

Le Portugal sera donc une nouvelle fois opposé à la Grèce. M---- aux deux équipes, mais surtout, nous attendons d’elles qu’elles nous fassent vibrer, qu’elles nous fassent rêver, qu’elles mettent tout leur cœur et leur énergie dans cette dernière ligne droite pour en faire un spectacle inoubliable pour tous ceux qui les ont soutenu depuis le début.

Soyez au rendez-vous dimanche 4 juillet pour une finale au stade de Lisbonne (Da Luz).

1.7.04

Euro 2004

Ca y est! Le Portugal, pays organisateur, vient de se qualifier pour la finale de l'Euro 2004 grâce à un premier but de Cristiano Ronaldo à la 26ème minute. Ensuite, à la 58ème minute Maniche enflamme le stade de Lisbonne en mettant un but extraordinaire. Malgré un coup de pouce du Portugal à la 63ème minute, certainement pour pimenter le match et maintenir le suspense jusqu'à la fin, les Pays-Bas ne reviendront jamais au score, laissant ainsi la place en finale au Portugal.



Monsieur Frisk, l'arbitre, a encore une fois, comme à son habitude, glacé le jeu en décernant 5 cartons jaunes dans le match.

Qui sera l'adversaire du Portugal en finale?
Les soit-disant favoris, la République Tchèque, avec une équipe solide, très organisée et possédant dans ses rangs le ballon d'or 2003 Pavel Nedved ou aurons nous la surprise de retrouver les outsiders grecs (les électrons libres comme j'aime à les appeler) une fois de plus?

Nous aurons la réponse à ces questions Jeudi 1er juillet. Un match à ne rater sous aucun prétexte!

Pour l'heure, Félicitations au Portugal, et ayant un certain nombre de supporter portugais à LuxDev, on va dire M---- à l'équipe del Senhor Scolari pour la finale!