L'homme à la Pomme
La marque qui s'appelle "Pomme" en anglais; c'est avec ces termes que le Premier ministre avait, en plein milieu de campagne électorale, annoncé l'arrivée d'Apple à Luxembourg – d'où moins en ce qui concerne son holding luxembourgeois, représenté par quelques comptables et des versements de TVA importants à venir.
Cette marque californienne, qui fait chemin à part depuis trente ans, est un vrai mythe : de prodigieux produits, qui frappent les esprits et les mémoires par leur caractère universel – ou leur différence par rapport à la grande masse, font un monde à part dans l'univers "microsoftanisé".
Apple est ainsi bien plus qu'une simple marque : l'entreprise représente un courant de pensée, un rassemblement d'hommes et de femmes de libre pensée (informatique), un club d'amoureux d'ergonomie et de design hors pair.
Il ne se passe rarement une semaine sans que Apple annonce un nouveau coup : il y a deux semaines, c'était l'annonce du lancement du service iTunes Store en Europe, le site internet de téléchargement payant de chansons, qui connaît depuis douze mois un succès époustouflant aux Etats-Unis (en Europe, 800 000 chansons vendues en une semaine). Fin de semaine passée, l'entreprise a annoncé un kit auto permettant de connecter le lecteur MP3 iPod au système audio des voitures, utilisant une technologie comparable à AirTunes, un kit de réseau sans fil pour relier son ordinateur à sa stéréo à la maison, présentée... une semaine plus tôt.
Derrière cette cague d'innovations et de campagnes marketing successives, on retrouve le fondateur historique d'Apple, Steve Jobs qui est, de surcroît, aussi patron de Pixar, créateur de films animés comme Nemo, Monstres & Co. ou Toy Story.
Né à San Francisco le 24 février 1955, de parents inconnus, Steve est adopté par Paul et clara Jobs, un couple d'Américains modestes. Paul Jobs n'a pas fait d'études secondaires. Simple soldat durant la Seconde Guerre mondiale, il est mécanicien dans une fabrique de laser. Clara Jobs est comptable.
Si Steve Jobs parle peu de son enfance, il conserve de ses parents, aujourd'hui décédés, une image emplie d'admiration. Les Jobs, en toute simplicité, oeuvrent pour procurer à Steve un intérêt pour le mnde qui l'entoure et une forte ouverture d'esprit. Energique et précoce, l'enfant trouve auprès de ses parents et de leur voisinage les bases de son développement personnel. Par le biais d'une éducation libérée et émancipatrice, il découvre très tôt la technologie, tout en n'hésitant pas à remettre en cause l'ordre établi.
L'ouvrage "Apple Pixar Mania" fait découvrir au lecteur l'homme derrière Apple et Pixar; un homme qui n'est pas un business man typique, bien au contraire : on apprend par exemple que le père de Steve lui propose, dès l'âge de cinq ou six ans, de partager son établi dans le garage familial. C'est ainsi, dès sa plus tendre enfance que Steve Jobs découvre la mécanique, et même quelques rudiments d'électronique. Du reste, lorsqu'il est âgé de cinq ans, la famille Jobs déménage pour s'installer à Mountain View, au coeur de ce que l'on appellera plus tard la Silicon Valley. "Il y avait des inglnieurs partout" se souvient Steve, ajoutant que "c'était l'endroit le plus merveilleux au monde pour grandir". Un des voisins des Jobs, Larry Lang, ingénieur chez Hewlett-Packard, va ainsi communiquer sa passion de l'électronique à l'enfant. Il lui apprend à fabriquer des objets à bases de composants électroniques.
Tout cela a probablement un double effet sur le garçon. Il grandit dans l'enthousiasme d'une passion naissante pour l'électronique. Mais il apprend aussi que les choses les plus importantes ne s'apprennent pas à l'école mais auprès de "ceux qui savent", qu'on peut être un génie sans avoir fait de brillantes études.
C'est peut-être la naissance de la conviction que la maîtrise d'une discipline passera nécessairement par un travail assidu et que le monde appartient à ceux qui sont prêts à le conquérir.
La vie de Steve Jobs peut-être divisée en plusieurs grandes phases : après son enfance et sa jeunesse, arrive la phase de la naissance d'Apple, depuis 1976. Une date importante sera celle de sa démission chez Apple en 1985, pour se lancer pendant dix ans dans d'autres activités et notamment Pixar. Son retour d'abord officieux puis comme CEO d'Apple à partir de 1996, marquera aussi le retour sur scène de la société, qui avait chuté, en quelques années, de 28% en terme de parts de marchés aux Etats-Unis. Depuis, Apple a retrouvé son positionnement à part, avec des produits et solutions innovantes.
La success story de Steve Jobs et ce ces deux créations que sont Apple et Pixar est très bien écrite dans Apple Pixar Mania. Un ouvrage qui s'adresse néanmoins surtout aux "apple-phytes".
Apple Pixar Mania de Cyril Fievet. Editions Eyrolles, 2004, ISBN 2 7081 3105 2. 238 pages.
Article publié dans le d'Lëtzebuerger Land du 2 juillet 2004.
1 Commentaires:
Merci Monsieur Jobs de nous permettre de le faire (notre job) avec des outils non seulement performants mais également élégants.
3:49 AM
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