Interview de M. Weber
Monsieur Weber a octroyé une interview au journal «Le QUOTIDIEN» le 12 juillet 2004. Voici les grandes lignes sans déformation de cet entretien.
1. Année 2003 :
• bonne année en termes financiers (déboursements : 50,9 millions euro, au lieu de 43,7 en 2002 ; il y a 10 ans, ces déboursements se montaient à 11,2) ;
• une centaine de projets en exécution, une vingtaine en formulation, dans 22 pays (dont les 10 pays-cibles ;
• gestion de 39% de l’APD et de 85% de l’aide bilatérale ;
• 28% pour le secteur de l’accès à l’éducation et à la formation, suivi de près par l’accès à la santé ; autour de 18% consacré au développement rural intégré, suivi par le secteur de l’accès à l’eau ;
• mise en place de 5 + 1 bureaux régionaux (à Managua, Hanoi, Windhoek, Ouagadougou et Praia + Luxembourg) et renforcement d’une gestion décentralisée ;
• au 1er septembre 2003 : prise de mes fonctions, après la démission, quelques mois auparavant, de M. Eugène Rausch ;
• une équipe multinationale et multiculturelle, avec 62 collaborateurs, dont 14 sur le terrain (22 Français, 20 Luxembourgeois, 10 Belges, 4 Portugais, etc. ; 39 femmes et 23 hommes ; âge moyen de 35 ans ; ancienneté moyenne : 4,22 ans) ;
• réalisation, pour le compte du MAE, d’un programme « stagiaires » ;
2. Où en sommes-nous, début juillet 2004 ?
• finalisation de notre réorganisation organisationnelle et financière, suite à l’audit commandité par le MAE à la KPMG (mars à mai 2002) ;
• réorganisation de LD SA, suite à la mise en demeure par la Commission européenne ;
• adoption de nouveaux Statuts, au mois de mai ; signature d’une nouvelle Convention entre l’Etat et LD, le 8 juin ; nouveau Protocole d’Accord entre le MAE et LD ; nouveau Conseil d’Administration, présidé par Jeannot Waringo ;
• mise en place d’un nouveau Département professionnel (à côté de : Formulation ; Opérations) : Etude et Conseil ;
• processus Qualité, visant à obtenir une certification ISO pour la fin de l’année ;
• déboursements visés pour 2004 : 62 millions d’euros (+ 11,1 millions) ;
• mise en place d’un plan de formation pour les collaborateurs (1% de la masse salariale) ;
3. Les enjeux pour les mois qui viennent :
• finaliser la refonte de nos procédures ;
• réfléchir à la diversification de nos modes de coopération : à côté de l’approche projet, toujours pertinente, développer notre know how en matière d’approche programme et d’appui budgétaire ;
• développer nos connaissances et nos réflexions tant autour de nos 4 secteurs prioritaires (éducation et formation, santé, eau et assainissement, développement rural intégré, que sur les thèmes transversaux, tels que : droits humains, démocratie et gouvernance, gender, développement durable, environnement ;
• aller plus loin encore dans la décentralisation ;
• mieux intégrer dans nos actions et processus nos 4 valeurs : solidarité, respect, intégrité et efficacité ;
• développer notre potentiel en matière de « Conseil » du MAE et des autres Ministères concernés par la coopération au développement : anticipation et prospective ;
• proposer à notre Conseil d’Administration un plan stratégique pour LD ;
• développer, en coopération avec l’Université du Luxembourg, notre potentiel d’analyse et de recherche, sur les enjeux du développement ;
• promouvoir la mise en place d’un forum d’information mutuelle, d’échange de bonnes pratiques et de discussion entre les différents partenaires de la coopération au développement : Ministères, Communes, ONG, Bureaux d’Etudes, LD, etc. ;
• participer plus activement à la sensibilisation et à l’éducation au développement et aider à l’acceptance, au Luxembourg, de la politique de coopération au développement;
• organiser des « Journées de la Coopération » autour de notre thème d’année : la Santé ;
• réussir la démarche Qualité ;
• réorganiser notre site web ;
• diversifier éventuellement nos clients : Ministères autres que le MAE, Commission européenne, communes ;
• proposer au MAE et au Ministère de l’Environnement des projets dans le cadre de la mise en œuvre du Protocole de Kyoto (CDM) ;
4. Quelques enjeux personnels
• il y a pour moi deux questions-clefs : les relations entre culture et développement et entre droits humains et développement : les droits culturels peuvent faire le lien entre les deux problématiques ;
• la coopération au développement est un tout : elle concerne donc tout autant la cohérence des politiques (notamment chez nous) que la complexité du développement (indivisibilité des droits, « dépassement » des besoins fondamentaux pour intégrer, comme c’est expressément prévu par la loi de 1996, la coopération culturelle et scientifique, au sens large) ;
• travailler sur l’importance de la coopération au développement : pour les pays et la population concernés (dimension économique et civile), pour le Luxembourg (dimension politique et en termes d’image), pour chacun d’entre nous (dimension éthique et solidarité).
Raymond WEBER
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