22.11.12

Formation professionnelle au Burkina Faso


Plus de 16 milliards FCFA mobilisés pour soutenir la politique nationale du Burkina Faso en matière de formation professionnelle.

Du 12 au 16 novembre 2012, a eu lieu la première mission conjointe  des partenaires du Programme d’Appui à la Politique Sectorielle d’Enseignement, Formations technique et professionnelle (PAPS/EFTP), organisée en amont de la première session de son Comité de Pilotage tenue le 15 novembre 2012 au Ran Hôtel Somketa de Ouagadougou.

Former plus de jeunes en relation avec le monde économique pour une meilleure employabilité ! 

Tel pourrait être le condensé de la nouvelle politique nationale de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels au Burkina Faso et du plan d’action qui l’accompagne.

Cette volonté de développer les compétences à grande échelle et tous azimuts au Burkina Faso répond à deux enjeux majeurs : l’arrivée sur le marché du travail de plusieurs centaines de milliers chaque année (ceux-ci étaient estimés à 287 000 en 2008), le faible niveau de qualification des travailleurs en particulier en milieu rural.

Les documents de la Politique nationale et du Plan d’actions d’EFTP dressent globalement une image peu performante du système actuel de l’EFTP au Burkina Faso. Les principaux constats mentionnent que, à l’heure actuelle, le système produit, moyennant des coûts importants, relativement peu de ressources formées, dont les qualifications ne correspondent que très marginalement aux besoins des principaux employeurs et aux possibilités d’emploi ou d’auto-emploi de l’économie burkinabè.

Les formations dispensées sont en général décrites comme trop longues (et par là trop coûteuses), trop théoriques ainsi que peu adaptées aux besoins concrets des différents métiers et emplois auxquels elles sont censées former.
Pour certaines filières (agro-sylvo-pastorale, artisanat, mines etc.), pourtant très importantes dans l’économie burkinabè, le système ne compte que peu ou pas de formations. A l’inverse, pour nombre de filières tertiaires de comptabilité, secrétariat, économie, droit etc., où les besoins sont moins importants, le système continue de former massivement. 

Dès l’adoption du plan d’actions de l’EFTP en septembre 2011, plusieurs partenaires techniques et financiers, organisés dans un cadre de concertation dont le Luxembourg est le chef de file, ont signifié au gouvernement burkinabè, leur volonté d’appuyer le plan d’actions national du secteur de l’EFTP, de manière coordonnée. 

Une des traductions concrètes de cette volonté d’accompagnement du nouvel élan de la formation professionnelle au Burkina Faso est le programme d’appui à la politique sectorielle d’EFTP (PAPS/EFTP) qui a démarré ses activités depuis le premier juillet 2012. A travers une mutualisation des appuis de l’Agence française de développement (5 M. EUR), de la Coopération autrichienne (1,8 M), de la Coopération luxembourgeoise (10 M EUR) et bientôt des coopérations Taïwanaise et Suisse et éventuellement d’autres partenaires, ce programme devrait permettre d’améliorer l’accès, la qualité et le pilotage du secteur de l’EFTP en mettant l’accent sur l’adéquation entre emploi et formation. Au total plus de 42 000 jeunes devraient à travers ce programme d’appui, bénéficier, à l’horizon 2016, d’une formation de qualité, favorisant leur intégration socio-professionnelle.

Cet important programme d’appui au secteur de l’EFTP est mis en œuvre par le Ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, en collaboration avec les autres Ministères actifs dans le secteur et secteur privé. Le Fonds d’Appui à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) jouera un rôle essentiel pour le financement de la formation professionnelle et le renforcement de capacités des promoteurs et opérateurs de formation. 

La mission conjointe, composée des partenaires techniques et financiers du PAPS/EFTP et des représentants du MJFPE, du MESS et du MENA, conformémement au protocole de financement commun signé entre les parties a fait un travail de suivi de la mise en œuvre du programme, formulé des recommandations et participé à la session du Comité de Pilotage.
Celui-ci comprend les ministères aux premières lignes en matière d’EFTP, l’Association des Régions du Burkina Faso, les fonds de financement de la formation professionnelle, les représentants de la société civile et du secteur privé (Conseil national du Patronat Burkinabé, la Fédération nationale des Artisans du Burkina Faso, la Fédération nationale des Organisations paysannes, les chambres consulaires, l’Association des Parents d’Elèves, l’Association nationale des Centres privés de Formation) et les partenaires techniques et financiers.

Cette première session a permis l’adoption du Plan d’Actions annuel 2013 du programme.

Section menuiserie-bois du Centre de Formation professionnelle de Référence de Ziniaré –
un seul homme parmi les jeunes gens dans cette classe.

Labels:

0 Commentaires:

Post a Comment

<< Home