Le ministre de la tutelle encourage l’appui du projet BKF/014
Dans le cadre de la 7e session du projet de coopération Burkina-Luxembourg pour l’alphabétisation (BKF/014) tenue le jeudi 15 mars 2012 à Bobo-Dioulasso, le ministre délégué de l’Education nationale et de l’alphabétisation, chargé de l’alphabétisation, Zacharia Tiemtoré, a visité des centres d’alphabétisation réalisés dans le Houet avec le soutien du BKF/014. Les acteurs dudit projet ont été encouragés par le ministre pour le travail abattu sur le terrain.
Le projet
BKF/014 qui s’inscrit dans le cadre de la politique nationale
d’alphabétisation, des options stratégiques nationales telles que le
« faire-faire » et le processus de décentralisation, a tenu sa
septième session le jeudi 15 mars 2012 dernier à Bobo-Dioulasso. L’objectif
général de cette phase qui est de contribuer à la mise en œuvre de la politique
nationale d’alphabétisation pour l’atteinte d’un taux de 60% d’alphabétisés en
2015, a été globalement jugé satisfaisant selon les acteurs du projet.
« Avec un démarrage difficile en 2009, le projet a atteint sa vitesse de
croisière », ont souligné les membres du comité de pilotage lors de la
présentation du bilan de cette phase. Selon les différents intervenants, le
projet a permis de renforcer l’autonomie des opérateurs du tissu associatif.
Toute chose qui garantit la pérennisation de l’offre et la qualité des services
d’alphabétisation et d’éducation non formelle dans la région des Hauts-Bassins.
La stratégie d’intervention du projet a été matérialisée par le renforcement
des capacités des Unions communales des associations pour la promotion de
l’alphabétisation (UCAPA) avec l’appui des Unions provinciales des associations
pour la promotion de l’alphabétisation (UPAPA). Cela permettrait aux plus
dynamiques de devenir des opérateurs crédibles d’alphabétisation au plan local.
Quoique le projet tire vers sa fin en 2013, le chargé d’affaire de l’ambassade
de Luxembourg au Burkina, George Ternes, s’est réjoui des résultats engrangés
sur le terrain au regard du taux de décaissement. De ce fait, la diversification
linguistique, la prise en compte des groupes spécifiques, l’ouverture de
centres à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB), une augmentation
de 11 % du nombre de centres par rapport à 2011 sont autant d’innovations
palpables qui témoignent de la réussite de cette phase selon le comité de
pilotage. Une visite sur le terrain a permis au ministre de l’Education non
formelle, Zacharia Tiemtoré qui a présidé la session, de constater
l’effectivité de l’alphabétisation et de son appréciation par les populations.
Dans le volet prise en compte des groupes spécifiques, le ministre et sa
délégation ont visité le centre de braille 1re année avec l’Association des
aveugles et malvoyants (AAMV Espérance) situé au secteur 22 de la ville de
Bobo-Dioulasso. Selon le responsable du centre, Abdoulaye Traoré,
l’alphabétisation qui se fait en trois ans, suivie d’une formation en métier,
permet aux apprenants de s’autonomiser, une autre façon pour combattre la
pauvreté et la mendicité liée à leur handicap. La seconde étape a été les
centres d’alphabétisation (mooré et dioula) de la MACB, où les détenus
apprennent non seulement à lire et à écrire, mais aussi à traiter des sujets de
la vie courante, à apprendre des métiers. Toute chose qui leur permet de
préparer une bonne réinsertion sociale après avoir purgé leur peine. Toujours
dans le lot des centres qui sont du ressort des UCAPA à Bobo-Dioulasso, le
centre de Sirayiri Formation a aussi retenu l’attention des visiteurs. Environ
25 femmes, majoritairement commerçantes, ont pu acquérir les rudiments du
français. Mieux, elles parlent couramment la langue de Molière, seulement en
l’espace de trois ans d’apprentissage. Comme dans les autres centres visités,
des démonstrations ont été faites par les apprenants en lecture, calcul et
autres exercices, pour confirmer au ministre toute l’importance de
l’alphabétisation dans leur épanouissement. A Tondogosso, le siège des UCAPA
Bobo, village situé à environ 15 kilomètres de la commune, 30 apprenants ont,
dans une classe, fait leur preuve : association de l’alphabétisation et
formation professionnelle sur l’aviculture. Tout comme dans les autres centres
visités où le ministre leur remettait des matériels didactiques, il a offert
aux apprenants des aliments de volailles, des déparasitants et des coqs de race
en vue d’améliorer leur élevage. C’est le centre AI Curricula de Niamadougou
qui a clos cette série de visites sur le terrain. Les 31 apprenants dont 14
femmes, ont été encouragés par le ministre et le projet BKF/014, pour le travail
remarquable abattu. L’ensemble des centres visités ont constitué pour le
ministre, un réel motif de satisfaction. Il a indiqué que l’alphabétisation est
facteur de développement, en ce qu’elle permet à des personnes qui avaient
perdu l’espoir de savoir lire et écrire, de sortir de l’obscurantisme et de
réorganiser leurs secteurs d’activité.
Article de Josias Zounzaola DABIRE
Labels: Burkina Faso
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