15.2.12

Chaude matinée au Village artisanal de Ouagadougou (ancien projet de la Coopération luxembourgeoise)

Les locataires du Village artisanal de Ouagadougou (VAO) se sont retrouvés ce lundi 6 février 2012 devant les locaux dudit village pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de l’administration.
Malgré une décision de justice en leur faveur, l’accès de leur atelier leur aurait été refusé.

Le mouvement de protestation de ce lundi est la suite d’une affaire qui fait grand bruit depuis plusieurs mois. Recrutés en 2000 pour faire fonctionner le VAO à son ouverture, les artisans, selon leurs dires, se sont vus proposer, quatre ans après avoir intégré les lieux, des contrats d’un an renouvelable six fois. Après six ans donc, ils devront quitter le VAO pour permettre à d’autres artisans d’occuper les ateliers au sein du village, selon un système de rotation décidé par l’administration.

S’estimant lésés par cette décision, les locataires du Village, après moult tractations avec l’administration et le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, ont porté l’affaire devant la justice qui a rendu son verdict le samedi 4 février dernier en faveur des artisans. Malgré cette décision de justice qui les autorise à réintégrer le VAO aujourd’hui, les locataires du Village ont été refoulés par des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) déployés depuis la veille. Ce n’est que peu après que les forces de l’ordre quitteront les lieux sur instruction de l’avocat des artisans.

« Je suis surprise que malgré la décision de justice qui nous dit de reprendre nos activités, la Maison de l’entreprise décide de nous chasser et de garder le village fermé », s’offusque Marie Abibou, une des artisans. Au total, 49 chefs d’ateliers sont concernés par la mesure. Selon les façonniers, si on ajoute les apprentis, ce sont près de 600 personnes qui vont devoir quitter le VAO.

Réunis devant l’entrée du Village artisanal au moment où nous quittions les lieux, les artisans attendaient leur avocat qui va exiger l’application de la décision de justice et leur permettre de regagner leurs ateliers.

Jacques Théodore Balima - FASOZINE - Article du 7 février 2012

http://www.lefaso.net/spip.php?article46221&rubrique3#

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