24.8.09

Satisfecit du comité de pilotage du projet BKF/012










































Photo 1 : Daouda Zallé, le directeur national du PAGREN
a présenté les rapports d'activités.
Photo 2 : Mme Mawa Christine Liehoun
a présidé la 2ème session du comité de pilotage.

Le siège du Projet d'appui à la gestion participative des ressources naturelles dans les Hauts-Bassins (BKF/012 PAGREN) a servi de cadre à la 2e session de son comité de pilotage le 19 août dernier à Bobo-Dioulasso. C'est Mme Mawa Christine Liehoun, secrétaire générale du ministère de l'Environnement et du Cadre de vie (MECV), qui a présidé cette rencontre en présence du partenaire financier et technique Lux-Development et des membres du comité.














Photo 3 : Les partenaires luxembourgeois ont participé à la rencontre.

Le PAGREN, il faut le signaler, est le fruit de la coopération entre le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso. Prévu pour durer 5 ans (2006-2011), ce projet contribuera à la réduction de la pauvreté dans la région des Hauts-Bassins, à travers la promotion et la facilitation d'une gestion durable et participative des ressources naturelles. Sa vision est d'améliorer les conditions de vie dans les villages et secteurs riverains des forêts classées afin de réduire la pression anthropique sur les quatre forêts classées péri urbaines (Dindéresso, Kou, Kua et Kuinima).

Le colonel Daouda Zallé, directeur national du projet PAGREN, à l'issue de la présentation du rapport d'activités annuel de 2008 et de celui du premier semestre 2009, a reçu le satisfecit du comité de pilotage qui a bien apprécié les résultats atteints. Il ressort en effet que ces résultats ont été obtenus grâce au renforcement des capacités, à l'aménagement forestier, et à la planification suivie de la mise en oeuvre du développement local, entre autres.

En plus de l'aménagement des quatre forêts et du renforcement de leur surveillance, le projet a appuyé les communes dans l'aménagement et la gestion des sites écotouristiques, ainsi que des espaces verts urbains. Il a également apporté un appui organisationnel et technique aux associations, aux écoles primaires et à la circonscription d'éducation de base de Bobo n°7. En termes de bilan financier, le conseiller technique principal, le Luxembourgois Pim visser a fourni un tableau exécutif des états budgétaires avec des taux de réalisation avoisinant les 100%.

Des témoignages édifiants

Certains participants ont, au cours de la session, exprimé leur joie et remercié le PAGREN pour les différents appuis dont ils ont été bénéficiaires. C'est d'abord la présidente de l'Association Yanta (une association féminine) qui affirmera que par le passé, son association s'adonnait à la coupe abusive du bois dans les forêts classées, de sorte qu'elle avait chaque fois des démêlés avec les forestiers. Mais depuis leur rencontre avec le PAGREN, les femmes de cette association sont devenues des défenseurs de la nature.

Présentement l'association mène des activités génératrices de revenus (unité de fabrique de beurre de karité, carbonage de la noix de cajou, etc.), ce qui lui permet d'éviter de saccager les forêts classées. Intervenant à son tour, le maire de la commune rurale de Karangasso Sembla, tout ému, a salué le PAGREN qui a permis à sa commune d'être dotée d'une salle de réunion. D'autres acquis dans le domaine du reboisement et du soutien logistique à des services ou associations ont été évoqués.

Cependant, des inquiétudes ont été relevées quant à l'agroforesterie. En effet, des populations détentrices de contrats forestiers sont autorisées à effectuer des travaux champêtres dans les forêts classées. Certaines y ont même élu domicile et des habitations définitives. Comme l'a fait remarquer la présidente du comité de pilotage, à la longue, cela peut constituer un problème, d'où la nécessité de chercher dès à présent, des solutions idoines et durables afin de minimiser les difficultés qui viendront à poindre à l'horizon.

Au cours de cette 2e session, il a été suggéré d'une part, la capitalisation des résultats du projet par des publications de documents et d'autre part, l'organisation de la 3e session annuelle prévue en novembre 2009. Avant la fin des travaux, la présidente du comité de pilotage Mme Liehoun a exprimé sa satisfaction par rapport aux résultats obtenus, démontrant ainsi l'efficacité de l'équipe dirigeante du projet.

Article paru dans le journal Sidwaya n° 6492 du 21 août 2009.
Article de Mahamadi TIEGNA & Mamadou BIRGUI


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12.8.09

Le nouveau Code de la famille, une grande avancée pour les femmes

Le nouveau Code de la famille du Mali adopté le 4 août améliore le droit des femmes dans ce pays. Son application nécessite toutefois un engagement constant des autorités publiques, loin d’être acquis sur le long terme.

Pour de nombreux Maliens, c'est une grande fierté, pour d’autres, au contraire, une vraie régression... Le nouveau Code de la famille, adopté dans la nuit du 3 au 4 août après douze années de consultations et de tergiversations, divise toujours ce pays. Parmi ses promoteurs, les associations de femmes, bien sûr, mais aussi l’Assemblée nationale qui a véritablement plébiscité le texte (117 députés ont voté pour, 5 contre et 4 seulement se sont abstenus).

Parmi ses contempteurs, beaucoup d’hommes de la rue et la plupart des membres du Haut Conseil Islamique comme Mohamed Kimbiri, directeur de la radio Dambé. « Nous sommes très déçus à cause d’au moins deux dispositions, regrette celui-ci. Que les enfants illégitimes, c'est à dire nés hors mariage, soient reconnus dans la succession, et que les filles reçoivent une part égale à celle des fils - et non plus la moitié comme auparavant –, cela contredit le droit musulman ».

Le droit des successions progresse

Une des innovations majeures du nouveau Code est en effet de légiférer sur les dévolutions successorales, auparavant réglées par la coutume ou la loi islamique. Mais le texte établit un droit d’option. Si une personne, par testament ou devant témoins, indique de son vivant quelle coutume doit régler sa succession, celle-ci s’appliquera.

Dès lors, pourquoi les associations islamistes sont-elles tant opposées au nouveau texte ? « Dans nos sociétés, on rechigne à parler de sa propre mort, explique Aïchata Haïdara Cissé, députée de Bourem (Indépendante de la mouvance présidentielle). Dans la majorité des cas, c’est donc le principe de l’égalité entre les hommes, les femmes ainsi que les enfants légitimes et naturels, qui devrait prévaloir. »

Mais les avancées de ce nouveau Code ne s’arrêtent pas là. L'égalité des sexes y est consacrée à de nombreuses reprises, même si la supériorité de l’homme est ménagée. Ainsi, le père reste toujours le « chef de famille », et garde à ce titre le choix de la résidence conjugale. Mais la notion de « puissance paternelle » disparaît au profit d’une « autorité parentale » partagée par les deux parents, avec pour unique finalité l'intérêt de l'enfant.

Le "devoir d'obéissance" supprimé

Le législateur généralise en outre la possibilité du divorce par consentement mutuel et supprime le « devoir d’obéissance » de la femme envers son mari. L’épouse peut ouvrir un commerce sans en demander l'autorisation à son conjoint, et même conférer la nationalité malienne à ce dernier, s’il est étranger, cette prérogative étant auparavant réservée aux hommes.

Soucieux de promouvoir l'égalité des femmes, le nouveau Code évite cependant l'écueil idéologique en prenant en compte la réalité sociale. Si le régime matrimonial de base est celui de la monogamie avec communauté de biens réduite aux acquets, il est déclaré révisable (c'est à dire transformable en polygamie), avec le consentement exprès de l'épouse, pour éviter la multiplication des divorces – et la précarisation des femmes qui en résulterait. «Dans un deuxième temps, quand leur situation économique sera moins fragile, nous pourrons revenir sur cette disposition», précise Lalla Meriem Keïta, directrice du cabinet du ministre de la Justice, Maharafa Traoré, qui a piloté la dernière ligne droite de la réforme.

Reste que, malgré toutes les innovations cruciales du Code, son application ne sera pas de tout repos. «Il faut désormais que le gouvernement fasse un gros travail d’explication à travers tout le pays car, sans un accompagnement efficace, beaucoup de lois n’ont qu'un impact très limité», prévient Koniba Sidibé, député du Parti de rénovation nationale (Parena, opposition).

Le combat des associations de la société civile, à l'origine du Code, devrait donc durer encore quelques années.

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10.8.09

Cardboard cooker wins climate prize



A cheap, solar-powered cardboard cooker, estimated to prevent 2 t of carbon dioxide emissions per family per year, has won a US$75,000 (€53,000) climate change prize. The Kyoto Box, which costs just US$5 (€3.50) to make, uses the greenhouse effect to boil and bake. It consists of two cardboard boxes, one inside the other, with an acrylic cover that lets the sun's power in and stops it escaping. A layer of straw or newspaper between the boxes provides insulation, while black paint on the interior and the foil on the exterior concentrate the heat still further.


The design has already gone into production in a factory in Nairobi, Kenya. A more durable model is being made from recycled plastic. The fuel-less stove aims to address health problems in rural villages as well as avoiding carbon dioxide emissions: it provides a source of clean boiled water, cuts down on indoor smoke inhalation and reduces the need to gather firewood.

"This is the simplest idea I could find", said Jon Bøhmer, inventor of the Kyoto Box and winner of the Financial Times Climate Change Challenge. His hope is that the cooker will be eligible for carbon credits - hence the name Kyoto Box. The €20-30 yearly profit per stove would be passed on to the users, meaning the device pays for itself. "It's all about scaling it up," said Bøhmer. "There's no point in creating something that can only help a few million people. The needs are universal - everybody needs to cook."

Source: CTA / Spore
Original link: Spore
Version française : L'autocuiseur en carton !


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