29.1.09

Tunisie - Luxembourg

Volonté de renforcer et de diversifier les relations d’amitié et de coopération

• Hommage au rôle important de la Tunisie aux plans régional et international

M. Mohamed Ghannouchi, premier ministre a reçu hier, au Palais du gouvernement à la Kasbah, Mme Mady Delvaux Stehres, ministre luxembourgeoise de l’éducation nationale et de la formation professionnelle en visite de travail en Tunisie.
A l’issue de l’entretien, la ministre a affirmé avoir évoqué avec le premier ministre les moyens d’impulser la coopération bilatérale, notamment, en matière de formation professionnelle.
Elle a souligné tout l’intérêt que portent les deux pays à la valorisation de la formation professionnelle et à l’amélioration de sa qualité pour mieux répondre aux besoins d’une société qui a de plus en plus besoin de compétences technologiques.
Mme Mady Delvaux Stehres a affirmé qu’au Luxembourg, les efforts sont axés sur la réforme du système de la formation professionnelle et le développement de 120 spécialités, soulignant l’importance qu’il y a de renforcer l’échange d’expériences entre les deux pays dans ce sens.

Admiration pour les performances de la Tunisie

M. Abdelwaheb Abdallah, ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu, hier, au siège du département, avec Mme Mady Delvaux Stehres, ministre luxembourgeoise de l’Education nationale et de la formation professionnelle, en visite en Tunisie dans le cadre de l’inauguration du collège technique de Radès.
Le ministre des Affaires étrangères s’est félicité de la qualité des relations tuniso-luxembourgeoises dans tous les domaines, passant en revue les grandes lignes de la politique étrangère de la Tunisie, tracée par le Président Zine El Abidine Ben Ali, et qui se fonde essentiellement sur l’attachement aux valeurs de paix, de sécurité et de coopération entre les Etats.
M. Abdelwaheb Abdallah a aussi rappelé les choix du Chef de l’Etat en faveur d’un système éducatif moderne dans son contenu comme dans ses méthodes, de manière à ouvrir aux jeunes les horizons du savoir et à cultiver en eux l’esprit de tolérance et d’ouverture.
La ministre luxembourgeoise a, pour sa part, souligné le rôle important que joue la Tunisie aux plans régional et international faisant part de son admiration pour les performances de la Tunisie dans tous les domaines, grâce à sa politique cohérente et avant-gardiste, notamment en matière d’éducation et de formation des jeunes et pour ce qui est du statut de la femme. Elle a souligné la convergence des vues des deux pays dans les domaines de l’éducation et de la formation, ce qui incite à consolider davantage la coopération dans ces domaines clés pour la promotion des ressources humaines.
A l’issue de l’audience, Mme Delvaux Stehres a déclaré que l’entretien a permis d’échanger les vues sur l’importance de l’éducation et de la formation des jeunes pour la réalisation d’un monde de tolérance et de compréhension mutuelle, valeurs qui sont de plus en plus importantes aujourd’hui, a-t-elle dit.
Elle a, en outre, souligné la volonté de rechercher les moyens d’approfondir la coopération bilatérale, notamment en matière d’éducation, à travers la multiplication des échanges entre écoles partenaires et établissements éducatifs dans les deux pays, «parce qu’il faut commencer par les jeunes pour édifier un monde meilleur», a-t-elle relevé.

De nouveaux créneaux pour la coopération

Une séance de travail s’est tenue lundi, à Tunis, entre M. Hatem Ben Salem, ministre de l’éducation et de la formation et Mme Mady Delvaux Stehres, ministre luxembourgeoise de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, actuellement en visite de travail en Tunisie, à la tête d’une délégation.
La réunion a permis de faire un tour d’horizon des perspectives de la coopération dans les domaines de l’éducation et de la formation professionnelle.
M. Hatem Ben Salem a fait à son hôte, un aperçu sur les systèmes éducatif et de la formation, affirmant l’importance majeure accordée à ces deux secteurs en Tunisie qui a parié sur son potentiel humain pour relever les défis du développement durable.
Le ministre a souligné, notamment, l’attachement à moderniser l’approche de la formation professionnelle. Il a passé en revue les mesures prises par le Président Ben Ali lors du Conseil ministériel tenu le 16 décembre 2008, mesures relatives au développement de la formation professionnelle.
Il a indiqué qu’un comité de réflexion au sein du ministère se penche sur l’examen des moyens propres à valoriser le cursus de la formation professionnelle. Une nouvelle stratégie communicationnelle est, également, attendue. Elle ciblera toutes les parties concernées. Objectif : élever à 50% le taux des élèves en formation professionnelle, contre 17% actuellement.
De son côté la ministre luxembourgeoise a exprimé son intérêt pour l’expérience des collèges techniques et leur rôle dans la lutte contre l’échec scolaire. Elle a exprimé la disposition de son pays à coopérer avec la Tunisie dans le domaine de la formation professionnelle.
Auparavant, M. Hatem Ben Salem s’est entretenu avec son homologue sur les projets de coopération entre les deux pays.
A noter qu’un projet de coopération tuniso-luxembourgeois a démarré en 2000 portant sur les écoles des métiers et dont les résultats satisfaisants ont encouragé à lancer, à partir de 2005, une deuxième expérience centrée sur l’école des métiers de Radès transformée depuis peu en collège technique pilote.
M. Hatem Ben Salem, ministre de l’Education et de la formation, et Mme. Mady Delvaux-Stehres, ministre luxembourgeoise de l’Education nationale et de la formation professionnelle, ont inauguré, lundi, le collège technique à Radès, rénové et réaménagé dans le cadre du programme de coopération entre la Tunisie et le Luxembourg.
Les deux ministres ont pris connaissance des composantes de cet établissement éducatif dont, notamment, les ateliers de formation technique. Ils se sont, également, informés des activités d’animation de la vie scolaire.
La ministre luxembourgeoise s’est dit heureuse de visiter ce collège, rendant un grand hommage au corps enseignant pour son dévouement professionnel.
La rénovation et le réaménagement de cet établissement scolaire pilote s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de l’Education et de la formation en vue de mettre à niveau les collèges techniques et d’en améliorer la qualité de formation permettant à l’élève de s’intégrer dans le marché de l’emploi ou de poursuivre ses études dans l’enseignement professionnel.
Le collège technique de Radès accueille 178 élèves dans les classes préparatoires techniques et 237 dans les classes des métiers.

Le Renouveau - 29.01.2009

Labels:

28.1.09

Mamadou Dia, l’homme du refus

Le Sénégal vient de perdre l’un des artisans de son indépendance, Mamadou Dia, qui est décédé, dimanche à Dakar. Cet homme, que l’histoire a souvent laissé dans l’ombre de Senghor, a pourtant joué un rôle capital dans la construction du Sénégal moderne.


25 mars 2000 : Mamadou Dia à Dakar.(Photo : AFP)

Khombole. Sur la ligne de chemin de fer, après Thiès. C’est là que Mamadou Dia a vu le jour. L’historiographie a souvent retenu pour sa naissance la date de 1910… alors, expliquait-il, que « les papiers de mon père que j’ai retrouvés indiquent que je suis né en juillet 1911. » (1) C’est en fait une ruse d’un enseignant qui l’a fait vieillir d’un an sur les documents officiels. Un enseignant bien décidé à lui permettre de passer le concours de l’école normale supérieure William Ponty, alors qu’il était trop jeune pour être candidat. « C’est ainsi que, pour les besoins de la cause, je suis depuis lors réputé être né en 1910. » Il sera admis à William Ponty. Reçu premier de l’AOF, l’Afrique occidentale française.

L’instituteur Mamadou Dia passe à Saint-Louis Fissel, et rejoint en 1943 Fatick où on lui confie la direction de l’école régionale. Il se jette à corps perdu dans son métier d’enseignant et se trouve bien loin, à l’époque, de la politique : « Je ne faisais pas de politique, parce que je détestais la politique », confiera-t-il plus tard. Quand Léopold Sédar Senghor vient à Fatick pour présenter sa candidature à la députation, il l’interpelle sur la place du marché : « Je ne comprends pas que vous, jeune agrégé, au lieu de vous soucier de prendre la direction de l’enseignement en Afrique, vous vous préoccupiez d’avoir un mandat politique ».

Contestataire et contre la politique

Réticent à l’engagement politique, Mamadou Dia est cependant engagé dans le combat d’idées. Il écrit pour des journaux « Dans mes articles de presse, je présentais de plus en plus les problèmes et les revendications des paysans. Je décrivais la misère qui régnait chez eux ». Ses articles portent souvent sur les questions économiques. Il y explique notamment que la voie idéale pour l’émancipation des paysans est leur organisation en coopératives, une idée qui marquera durablement sa pensée politique.

A l’époque, Mamadou Dia est en réaction avec la SFIO (la Section française de l’internationale ouvrière, l’ancêtre du Parti socialiste français), qui n’a selon lui « de socialiste que l’étiquette ». C’est pourtant par la SFIO qu’il fait son entrée en politique. Il y entre à la demande des habitants de Fatick qui souhaitent qu’il soit candidat à l’Assemblée du Conseil général. Il est parrainé par Senghor et un notable de la région du Sine Saloum, Ibrahima Seydou Ndaw. Il est élu au Conseil général.

Au sein de la SFIO, les relations deviennent de plus en plus difficiles entre Lamine Guèye, qui tient la direction fédérale, et un groupe de contestataires qui gravite autour de Senghor. Mamadou Dia est l’animateur et le porte-parole de ce petit noyau de résistance en l’absence de Senghor, qui doit souvent être à Paris en raison de son mandat de député. Il accompagne ensuite Senghor au moment de sa démission de la SFIO, annoncée par lettre le 27 septembre 1948. Les dissidents créent le BDS.

Les premières sections s’implantent, le congrès constitutif a lieu à Thiès, du 15 au 17 avril 1949. Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor seront les deux têtes du nouveau parti. Ils le conduiront au pouvoir, au fil du temps et des mutations (BDS, BPS, UPS)

Artisan de l’indépendance

Mamadou Dia accompagnera véritablement l’Etat sénégalais pendant ces années de décolonisation. Après le vote de la loi-cadre Defferre de 1956, il occupe les fonctions de vice-président du Conseil de gouvernement du Sénégal. Quand le Sénégal passe de la semi-autonomie à l’autonomie, il devient président du gouvernement du Sénégal.

Il est l’un des principaux acteurs du dénouement de la crise de la Fédération du Mali, qui conduira à la proclamation de l’indépendance du Sénégal. L’un de ses proches collaborateurs, Roland Colin, raconte dans un livre de mémoires Sénégal, notre pirogue (2), la nuit du 20 août 1960 à l’issue de laquelle le Sénégal décide de se détacher de la Fédération du Mali, après que Modibo Keita eut tenté de prendre le contrôle des institutions. Mamadou Dia joue dans ce récit un rôle central : « Mamadou Dia vient de rentrer de Thiès peu après 23h00 et prend fermement les commandes. Il convoque l’Assemblée du Sénégal pour siéger en séance extraordinaire, prend la direction du déploiement militaire et décide de tenir un conseil des ministres sur le champ ».

Les députés parviennent à se réunir sur le coup d’une heure du matin : « Sur proposition de Mamadou Dia, l’Assemblée vote une série de lois capitales : la première abroge les transferts de compétence au bénéfice de la Fédération et proclame l’indépendance de la République du Sénégal ; une seconde loi instaure l’état d’urgence sur tout le Sénégal. »

L’indépendance proclamée, Mamadou Dia est investi président du Conseil de gouvernement (chef de gouvernement). Il met en place le premier plan de développement du Sénégal, s’efforce de mettre en place une administration modernisée, ou de faire avancer un islam éclairé. Sa politique lui vaut des inimitiés, qui précipiteront sa chute.

Profonds désaccords avec Senghor

Cette chute n’est cependant rendue possible que par la dégradation des relations entre Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor, entre les deux têtes de l’Etat sénégalais indépendant.

Les deux hommes ont déjà connu de profonds désaccords, notamment quand le général De Gaulle a proposé le référendum de 1958 sur la communauté française. Les deux hommes s’étaient alors opposés dans un débat d’idées de plusieurs heures à Gonneville-sur-Mer en Normandie (nord-ouest de la France). Senghor veut alors le maintien dans la communauté, Dia souhaite la rupture. Senghor tranche le débat en avouant qu’il a déjà pris des dispositions pour faire voter « oui ». Et qu’il a déjà fait des promesses au gouvernement français.

Mais au début de ces années 60, les désaccords s’approfondissent, notamment sur les orientations à donner au pays et la politique menée par Dia. « Senghor lui-même ne disait rien sur ces réformes ; il n’exprimait pas son hostilité, mais je sentais qu’il n’était point enthousiaste : il restait froid. Cependant, il se faisait de temps en temps l’écho d’amis qui se plaignaient que ma politique ‘était en train d’apeurer les capitaux et qu’à la limite elle les ferait fuir’ ».

Mamadou Dia persiste et le prouve dans un discours qui va pousser ses détracteurs à l’action. Le 8 décembre 1962, il prononce à Dakar l’allocution de clôture d’un colloque international intitulé « les politiques de développement et les diverses voies africaines du socialisme ». Il y réaffirme ses thèses. Proclame notamment la nécessité du « rejet révolutionnaire des anciennes structures ». Et appelle à « concevoir une mutation totale qui substitue à la société coloniale et à l’économie de traite une société libre et une économie de développement ». A la suite de ce discours, une partie des députés décide de passer à l’attaque et dépose une motion de censure.

Dia pense que la motion est irrecevable, parce que conçue en dehors des structures légales du parti et formulée dans un contexte d’état d’urgence. Il demande que le Conseil national du parti puisse l’examiner. Senghor, lui, souhaite que l’Assemblée se réunisse pour examiner la motion.

Mamadou Dia tente d’empêcher la tenue de cette réunion. Le lundi 17 décembre 1962, il fait évacuer l’Assemblée et déploie un cordon de gendarmerie autour du bâtiment. Quatre députés sont arrêtés. Mais la motion est tout de même votée dans l’après-midi du 17 au domicile du président de l’Assemblée, maître Lamine Guèye. Le 18, Mamadou Dia et ses compagnons dont arrêtés par un détachement de paras-commandos.

Mis en accusation, il est jugé du 9 au 13 mai 1963 par la Haute Cour. Il est défendu par plusieurs avocats, dont l’actuel président sénégalais, Abdoulaye Wade. Il est condamné à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée. Il est transféré à Kédougou.

Mamadou Dia sera libéré douze ans plus tard, en 1974. Sans jamais retrouver l’importance politique qu’il avait lors de l’indépendance, il a continué depuis à jouer le rôle d’intellectuel et de figure morale.

Article de Laurent Correau - rfi - publié le 26/01/2009
(1) Afrique, le prix de la liberté, L’Harmattan, 2001
(2) Sénégal notre pirogue, Présence Africaine, 2007

Labels:

19.1.09

Luxembourg raises Lao banking standards


Mr Bounsong Somalavong greets guests at a ceremony to launch the Bank
of the Lao PDR's
first technical working group on human resources development

The government of Luxembourg has allocated 2 million euros to help Laos upgrade its banking and finance sectors to meet international standards.


The two year cooperation project between the Luxembourg Agency for Development Cooperation (Lux-Development) and the Bank of the Lao PDR was officially unveiled on Friday at a ceremony held in Vientiane .

The project was announced after five months of preparation by both parties.

High ranking officials from the central bank and Lux-Development attended the launch of the first technical working group set up by the two organisations.

Under the cooperation programme, Lux-Development will fund training facilities and programmes, aiming to strengthen capacity building in the financial sector. Banking and finance will be revised to meet international standards, according to project officials.

A national human resources development strategy, a series of degree/diploma courses at different levels, and an induction course for new bankers will be established, officials said.

Luxembourg 's Financial Technology Transfer Agency will take charge of the training programmes and financial experts from the region will be invited to give lectures.

Speaking at the ceremony, Bank of the Lao PDR Deputy Governor, Mr Bounsong Somalavong, said the event marked the start of cooperation between the central bank and Lux-Development after months of preparation.

“If I may make a comparison between a construction project and this cooperation project, I would say that after the necessary preparation from architects and engineers, we are now starting to lay the first stones,” he said.

He said human resource development was very important for development of the banking and financial sectors in Laos , adding that successful banking operations depended on the skill of bankers.

More highly skilled staff would help the bank prepare for a number of challenges in coming years, he said, especially when the government opens the stock market in 2010.

Luxembourg has been a good development partner to Laos since 1997, in the areas of health, vocational training, human resource and community development, and good governance. Luxembourg is the second most important bilateral donor to the Lao health sector after Japan .

This the first time Lux-Development has provided help in the financial sector.

By Ekaphone Phouthonesy
(Latest Update January 19, 2008)

Labels:

9.1.09

Les transferts en liquide aux populations défavorisées comme alternative à la lutte contre la pauvreté en Afrique

L'Europe a fait l'ambitieuse promesse d'augmenter l'aide destinée à l'Afrique, et les défis auxquels ce continent est confronté appellent en effet à un engagement plus conséquent. Mais augmenter les dons à des pays qui en sont déjà dépendants demande des mécanismes plus clairs et un certain degré de prévisibilité budgétaire. Il faut quelque chose de nouveau, et les transferts de liquide directement aux pauvres peuvent être une alternative - mais uniquement en tant qu'élément d'une vision à plus long terme des systèmes sociaux des pays partenaires.

L'Union européenne (UE) s'est engagée, ainsi que ses Etats membres, à augmenter les aides pour atteindre 0,56% de son PIB d'ici 2010 et 0,7% d'ici 2015- en privilégiant l'Afrique. Les engagements pris par les pays membres du Comité d'aide au développement (CAD) de l'OCDE multiplieront par deux l'aide officielle au développement destinée à l'Afrique entre 2004 et 2010-c'est-à-dire, s'ils sont honorés.

Mais les pays donneurs respecteront-ils leurs engagements ? Les conditions dans les pays partenaires le leur permettront-ils ? Le doublement théorique de l'aide destinée à l'Afrique d'ici 2010 - avec la possibilité d'en faire encore plus après -représente une réelle opportunité de combattre la pauvreté. La priorité serait de vaincre tous les obstacles qui pourraient empêcher l'application efficace de ces ressources supplémentaires.

Si les besoins de l'Afrique sont relativement bien connus, augmenter l'aide qui permettra de les résoudre n'a rien d'une évidence. Émergent en effet des problèmes de gestion macroéconomique, de syndromes de dépendance aux dons, de capacité d'absorption, de coûts de transaction, et, ce qui est lié à l'ensemble, de risque de baisse de rendements à mesure que le niveau des aides augmente. Étant donné le ratio actuel d'aide/PIB en Afrique subsaharienne, sachant qu'environ la moitié des pays ont un ratio de plus de 10 % avant même que de futures augmentations ne soient prises en compte, ces défis doivent être pris au sérieux.

Les donneurs et leurs partenaires se sont mis d'accord sur un programme qui devrait, théoriquement, relever ces défis. Cet accord est contenu dans la Déclaration de Paris, qui définit les principes d'appropriation, d'alignement et d'harmonisation. Elle appelle à une meilleure prévisibilité des dons, et à l'octroi de l'aide basé sur un soutien budgétaire et sur des programmes définis. Ce projet se donne pour but de meilleurs partenariats, une réduction des coûts des transactions et une meilleure efficacité.

C'est lorsque la Déclaration de Paris quitte la théorie pour s'attaquer à la réalité que les problèmes commencent : L'aide budgétaire souffre d'un faible niveau de crédibilité, pas seulement parmi les contribuables donneurs mais aussi parmi les citoyens des pays destinataires.

Elle se base sur des flux financiers prévisibles, mais cette prévisibilité peut être trompeuse. Après tout, ni les pays donneurs ni leurs partenaires ne sont exempts de problèmes comme la corruption, les crises politiques, les conflits armés, la violation des droits humains, les intérêts particuliers ou la politique de coercition internationale.

En conséquence, placer tant d'œufs dans le même panier fait paraître le secteur d'octroi d'aide de plus en plus risqué. En outre, les aides budgétaires liées aux stratégies nationales de réduction de la pauvreté reposent aussi sur l'hypothèse discutable que l'économie politique d'un pays partenaire travaille au bénéfice des plus pauvres.

La politique du côté des donneurs n'est pas moins compliquée, et les budgets croissants consacrés à l'aide sont souvent considérés par les contribuables comme excessifs, tandis que le lobby anti-aide se fait mieux entendre. Quand des donneurs financent 50 % ou plus du budget national d'un pays, il peut arriver qu'ils estiment qu'une intervention est inévitable. Et il ne fait aucun doute que les donneurs possèdent une capacité d'intervention. Cela pourrait signifier que davantage de conditions, et non moins, soient exigées en échange de l'aide, même si les discours laissent parfois entendre l'inverse.

Faire passer l'aide par des transferts de liquide directs aux pauvres fonctionnerait-il mieux ?

Des programmes expérimentaux ont été tentés en Amérique latine, où les allocations à l'enfance sont soumises à la condition que l'enfant soit scolarisé et vacciné. Une aide en liquide a parfois remplacé l'aide alimentaire dans certaines situations de crise humanitaire, et des programmes de protection sociale ciblés ont été créés en Zambie, ainsi que des embryons de programmes de sécurité sociale pour les plus âgés en Inde, en Afrique du Sud et au Lesotho. Pour l'instant, les résultats sont très prometteurs.

Les pauvres dépensent cet argent assez efficacement en investissement et pour leur consommation. La nourriture et d'autres biens de base sont achetés - ce qui bénéficie à l'économie locale - le niveau de nutrition s'améliore, et les enfants restent plus longtemps à l'école. Un programme de bourses pour enfants, sans conditions, en Afrique du Sud, avec les mères comme bénéficiaires, a même montré un impact en centimètres, car pour ces enfants le rapport de taille/âge s'est amélioré par rapport aux groupes de contrôle.

Pour que les programmes de transferts d'espèces fonctionnent, ils doivent être réguliers, prévisibles et planifiés sur le long terme. Mais si les pays donneurs et leurs contribuables peuvent accepter des engagements à long terme dans un but précis, il y a fort à parier qu'ils seraient moins attirés par des engagements dont ils ne verraient par la fin. Une formule de partage du fardeau dans laquelle la part du financement national augmente progressivement est indispensable.

Les pays partenaires doivent être prêts à investir dans leurs institutions et à développer leur vision propre de l'organisation de leurs systèmes de sécurité sociale. Les partenaires africains voudraient-ils de ces programmes ? Peut-être. Quoi qu'il en soit, le débat sur le transfert d'espèces n'est plus limité aux cercles de développements du Nord. Il fait dorénavant partie du programme de certains gouvernements africains et de l'Union africaine (UA).

Noël Ndong
www.brazzaville-adiac.com
Jeudi 8 Janvier 2009 à 07:00:00

Labels:

7.1.09

NIC/022: La Ruta del Café"

Project NIC/022 “La Ruta del Café”: Lux-Development promoting social and economic development in rural zones of Northern Nicaragua


Cooking on a traditional oven


Tourist activities in the Canon de Somoto


Observing wildlife in the mountains of Matagalpa


Maiz: one of the basic crops on which rural Nicaragua depends


Tour of the Lago de Apanas with local fishermen


Local artist, Umberto Gutierrez, explaining his rock sculptures, Reserva Natural Tisey-Estanzuela


Cacao in the rural communities of San Ramón


Traditional agricultural practices in Madriz


Local wildlife, Finca Esperanza Verde

On the 1st and 2nd of July 2008, Lux-Development, through Project NIC/022 “La Ruta del Café” and in cooperation with the Nicaragua Ministry for Tourism (INTUR) organised a workshop in which rural community tourist service providers from the North of Nicaragua contributed to the creation of the first ever National Tourism Quality System for rural community tourism in Nicaragua.

The World Bank´s 2004 Nicaragua Poverty Assessment showed that despite a decrease in overall poverty in Nicaragua, extreme poverty in the country continues to exist to a large extent in rural areas. Natural and economic disasters like Hurricane Mitch and a decline in coffee prices have contributed to these problems. Estranged from the urban centres of the country due to unpaved, poorly maintained roads and limited transport; these areas have often not been part of development that has taken place in other parts of the country. Furthermore, access to basic services such as electricity, water or telephone networks is in most cases limited. As almost half of Nicaragua´s five million people live in rural zones, the development of these areas is of importance to the development of the whole country.

Indeed, the World Bank cites expansion of economic opportunities for the poor in rural areas as one of the challenges which Nicaragua faces in order to achieve the UN Millennium Development Goals. Northern rural communities in the areas of Project NIC/022 are almost entirely dependent on coffee as their main source of income. This dependence leaves them vulnerable to the fluctuations of the world economy. This was the case at the beginning of this decade, when coffee prices fell dramatically. The results of this price fall were felt strongly in these areas; to such an extent that many farmers are still repaying loans they took out at that time.

It was particularly this fall in coffee prices which first stimulated an interest in developing tourism in the rural zones in the North of Nicaragua. Although currently over-looked on the main tourist trail in the country, many saw the potential of the natural beauty and traditional culture as a tourist attraction.

“La Ruta del Café”, (Coffee Route in English) is the touristic route proposed by the Nicaraguan government to promote tourism in five Northern departments of the country (Esteli, Jinotega, Madriz, Matagalpa, Nueva Segovia). Lux-Development is supporting the initiative of the Nicaraguan government through Project NIC/022 “La Ruta del Café”. The project is being supported financially and technically by Lux-Development for four years. Working across the five mountainous northern departments of Nicaragua, Project NIC/022 has its principal objective stimulating social and economic development in the region. It envisages: tourist planning; community organised tourist projects; professional training in key topics; a fund for small businesses and promotion as its 5 results. For the rural communities of Northern Nicaragua, tourism offers an opportunity to diversify their income, without abandoning traditional activities, but remains a new concept to them. In this respect, the technical and financial support which Lux-Development is offering is invaluable.

In this vein, Project NIC/022 “La Ruta del Café” is organising the introduction of this National Tourist Quality System for rural community tourism. For Nicaraguan rural tourism service providers, this represents a ground-breaking system which will allow access to a Quality System for Tourism. In order to obtain classification under the current system, a business must comply with all criteria with a maximum of 5 exceptions. However, many of these criteria are not practical or indeed relevant to the conditions and circumstances in rural Nicaragua. Thus rural tourist providers cannot provide the minimum levels required to obtain a classification under this system. Furthermore, the strict organisation of the current system into types of business (hotels, restaurants, bars) prevents the inclusion of the diverse types of small businesses which exist in rural Nicaragua (such as lodging in family homes).

Rural community tourism is a concept difficult to define and its organisation varies from community to community. It can generally be understood as tourism in a rural zone, promoted and organised by the community that uses its resources in a sustainable way. Furthermore, this type of tourism is considered to exist complementary to the traditional activities of the community and normally the benefits of the tourist activity are distributed between the members of that community. Finally, rural community tourism aims to appreciate and promote the natural, traditional and cultural resources available in the area itself and to promote interchange between locals and tourists.

The aim of the workshop on the 1st and 2nd of July was to present the National Tourist Quality System for rural community tourism proposed by Project NIC/022 and to give local rural tourism service providers the chance to contribute to its content, offering their opinions on the pertinence and applicability of the system to rural conditions. Throughout the two days of the workshop the participants worked with enthusiasm: volunteering personal experiences with tourists. Participants discussed ardently how to resolve hygiene issues; whether white table cloths were necessary in rural comedors; addressed the need for minimum first–aid training and how often sheets should be washed. These issues were approached by the group from two perspectives: namely, what is acceptable to ask of “us” and what will tourists expect from “us”. The result is a system which will provide strong guidelines for rural service providers as to the required tourist standards: but which in reality most rural tourist service providers are currently still a long way from achieving.

After the system is finalised, it will go to a trial stage in some of the communities within the departments of Project NIC/022 with technical support from Lux-Development. The hope is that, if it is successful, the Nicaragua Tourism Ministry will adopt the system to apply to rural community tourism for the whole country.

The rural areas of the North of Nicaragua are places of wild countryside, where people live respecting the natural rhythms and the laws of nature. They are untouched barren hills through which Sandino has wandered, in which the Sandinista guerrilla forces spent years during the 70s revolution, in which the US-supported contra and the Sandinista ejército were posted during the 80s war. They are areas that Hurricane Mitch tore through in 1998. Above all, the countryside and the people have a unique vision of the world and a story to tell which go beyond its natural beauty.

A rural community tourism experience in Nicaragua can involve witnessing the two shining lights of a woman´s eyes in the dark as she tells you the story of La Moconda (a local legend) who lived by the waterfall. It can be seeing the stars illuminated quietly over the cloud forest; spotting toucans or guardabarranco (momots) in the morning. It is a breakfast of gallo pinto and sweet coffee with families whose concept of tourism is sharing simply what they have. It is marvelling over sculptures which one man has spent 30 years carving into the rocks. It is a contrast of miracles and disappointments of hardship and resilience. Rural Nicaragua is a place where the past explains the present, and communities confront the future with tempered optimism and unique initiatives. This optimism and initiative are what Project NIC/022 “La Ruta del Café” hopes to build into something concrete and sustainable over the next three years of its activities.

Catriona Knapman

Junior Technical Assistant
Project NIC/022 “La Ruta del Café”


As Junior Technical Assistant to Project NIC/022, Catriona Knapman has been working closely with rural community tourist service providers and communities for over 11 months.

Labels:

Mission Statement - Lux-Development

Our mission in Luxembourg, the partner countries and on the international stage

Our mission is applicable both in Luxembourg and in the Luxembourg development cooperation partner countries.

In Luxembourg: a reliable partner for the Luxembourg state

In Luxembourg, our mission is to enable the Luxembourg state to implement its proactive and ambitious development cooperation policy, which aims to eradicate poverty and achieve sustainable development, including the social, economic and environmental aspects of development. As a government agency, Lux-Development aims to be the bilateral channel by which the government of the Grand Duchy of Luxembourg expresses its international solidarity that forms the basis for its external affairs.. Lux-Development also constitutes a centre of competence available to the Luxembourg state, and particularly the ministry responsible for development cooperation, to help it accomplish its task of setting out political and strategic guidelines, as well as negotiating the Indicative Cooperation Programmes. Lux-Development supplies the ministry responsible for development cooperation with the data required for the better provision of information and improved answerability to the parliament and to the public.

In the partner countries: capacity-building

In the field, Lux-Development seeks to maximise ownership of development by the partner countries - in other words, their capacity to have genuine control over their development policies and strategies by coordinating the development support provided to them by technical and financial partners. Lux-Development thus seeks, in each of its interventions, whatever form they may take, to develop the capacities of those with whom the Agency is cooperating.

Lux-Development sets out to be a reliable partner and wants to be fully conversant with and adopt various cooperation approaches and procedures that are consistent with the principles of international agreements. The Agency applies them in line with the mandates given to it by the Luxembourg state.

Lux-Development seeks to back up its partners, without taking their places, in making the changes they wish to in complex situations. In order to do this, the Agency develops its skills in the priority sectors and cross-cutting issues of Luxembourg development cooperation as well as in development cooperation approaches and procedures. In addition, the Agency equips itself with analytical and conception skills which enable it to base its decisions and risk-taking on solid foundations and to position its interventions properly.

Lux-Development considers itself to be mutually responsible, together with its operational partners, for the results obtained. The Agency seeks to develop its management approach so that it is based on results rather than on methods.

On the international stage: an actor recognised by its peers

Internationally, Lux-Development participates in the studies carried out by its peers and is actively involved in international networks, particularly European ones, where its expertise is useful. The Agency makes good use of opportunities for operational collaboration, especially within the framework of the European Union Code of Conduct on Complementarity and the Division of Labour in Development Policy.

Labels: