11.4.13

Fin du projet BKF/014

Burkina Faso: Fin du projet BKF/014 - Près de 2 milliards de F CFA de financement de Lux-Development


Après plus de quatre années d'appui à l'alphabétisation dans la région des Hauts-Bassins, le projet BKF/014 « Autonomisation du dispositif d'alphabétisation des Hauts-Bassins » est arrivé à son terme. Pour marquer l'événement, le ministère de l'Education nationale et de l'Alphabétisation et la Coopération luxembourgeoise ont organisé un séminaire le vendredi 4 avril 2013 à Bobo-Dioulasso.
Le projet BKF/014 qui s'achève est la troisième phase d'un appui à l'alphabétisation démarré en 1999 par l'Agence luxembourgeoise pour la Coopération au Développement dénommée Lux-Development. Les deux premières phases étaient intitulées BKF/03 et BKF/010. L'objectif de cette dernière phase était d'autonomiser le dispositif d'alphabétisation mis en place lors des deux précédentes afin de pérenniser cet appui. Il s'agissait de renforcer les acteurs de l'éducation non formelle, afin de créer les conditions d'une alphabétisation toujours plus fonctionnelle et de qualité adaptée aux réels besoins langagiers et socioprofessionnels des bénéficiaires. Au terme de ce projet, plusieurs acquis ont été enregistrés : 28 273 personnes ont été alphabétisées, soit une contribution de 3% à l'effort national d'alphabétisation et 37% au niveau régional. Les opérateurs, financés par le projet, ont été orientés résolument vers une gestion transparente, efficiente et efficace des ressources, respectant scrupuleusement les clauses contractuelles.
Le projet a également permis d'autonomiser près de 22 unions communales d'alphabétisation et 3 unions provinciales d'alphabétisation dont la plupart bénéficie aujourd'hui du financement du Fonds pour l'alphabétisation et l'éducation non formelle (FONAENF). Ces derniers peuvent désormais voler de leurs propres ailes pour avoir appris à gérer en commun leurs biens. Ils ont également eu des rudiments en matière d'écriture, de lecture en langue nationale dioula. Pour le coordonnateur du projet BKF/014, Moussa Bourgou, ces résultats engrangés « avec professionnalisme et efficacité à la satisfaction de tous » ne se sont pas faits sans difficulté. « A mon arrivée au projet le 12 février 2009, le constat n'a pas été facile parce que j'avais une lecture différente de la mise en œuvre du projet BKF/014 » , a-t-il dit. Les deux premières phases, BKF/03 et BKF/010, n'étaient pas suffisamment visibles selon lui. M. Bourgou estime que leurs résultats peu satisfaisants n'ont pas facilité le montage du document de projet de la troisième phase. Des blocages se sont présentés, mais fort heureusement, ils ont été surmontés avec le soutien des supérieurs hiérarchiques et l'accompagnement ferme du comité de pilotage. « Nous avons pu relire et adapter le document de projet, et nous avons travaillé à l'amélioration continue de la communication interne et externe ainsi que le renforcement de la collaboration avec l'ensemble des structures partenaires », a-t-il indiqué. Les stratégies développées par le projet ont permis aux acteurs et bénéficiaires de s'investir pleinement dans la gestion rigoureuse des ressources et le bon suivi de la mise en œuvre des activités programmées.
Des motifs de satisfaction
Le projet BKF/014, à l'instar des autres a été financé par le Grand-Duché de Luxembourg à travers Lux-Development à hauteur de 1 967 871 000 F CFA. Une somme déboursée par tranches pendant cinq ans. Aussi, pour Georges Ternes, le Chargé d'affaires de l'ambassade de Luxembourg au Burkina Faso, les motifs de satisfaction sont nombreux. En effet, a-t-il souligné, « Le projet a apporté une contribution non négligeable en termes d'alphabétisés dans la région des Hauts-Bassins et une autonomisation du dispositif d'alphabétisation ». Il a permis, toujours selon lui, de jeter les bases pour pérenniser de façon autonome et sans appui direct, toutes les initiatives d'alphabétisation mises en place. M. Ternes a noté qu'au cours d'un atelier tenu la semaine dernière, les bénéficiaires et les acteurs impliqués dans le projet ont fait montre d'une détermination farouche à continuer l'alphabétisation. Certes, le projet exécuté de mars 2009 à mars 2013 prend fin, mais la coopération elle continue, a-t-il fait savoir. « C'est le BKF/014 qu'on clôture, mais les bases solides que ce projet et ceux qui l'ont précédé laissent, les liens tissés ne s'arrêtent pas aujourd'hui », a-t-il insisté. Il est prévu à cet effet une formation professionnelle au niveau national, et un appui avec l'installation d'un fonds commun à partir de 2014, en faveur de l'éducation de base. Lux-développement compte travailler à l'interconnexion entre la problématique de l'alphabétisation et celle de la formation professionnelle tant en français que dans les langues du milieu dont le dioula et le bobo.
Bientôt un atelier régional pour l'alphabétisation
Le ministre délégué à l'Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko a salué les efforts engrangés, non sans avoir rappelé que les défis à relever sont toujours de mise et commandent une synergie d'action de tous les acteurs. Dans la région, il y a 11 communes qui n'ont pas pu être couvertes par le projet, a-t-il laissé entendre. C'est pourquoi,a-t-il poursuivi, un atelier avec les 33 communes des Hauts-Bassins est prévu pour impliquer davantage les maires afin qu'ils prennent en compte l'alphabétisation dans leurs budgets. Ce qui permettra d'accompagner non seulement les groupements qui bénéficient des financements, mais aussi les opérateurs émergents pour qu'ils puissent se prendre en charge. « Pour réussir le développement, il faut abattre un ennemi qui n'est autre que l'analphabétisme », a-t-il clamé. Le ministre Diemdioda Dicko a remercié la Coopération luxembourgeoise grâce à laquelle la région dispose maintenant de structures d'alphabétisation. Il envisage transformer les bâtiments que laisse le projet BKF/014, en un centre de formation. Par ailleurs, M. Dicko note avec satisfaction que bien que le projet BKF/014 soit clôturé, Lux-Development représenté au niveau du FONAEF continuera ses appuis autrement. Le séminaire de clôture s'est achevé par l'adoption du projet de rapport après des échanges constructifs entre les différents acteurs. Il faut noter que Lux-Development agit au-delà des frontières du Burkina Faso. Au Niger par exemple, il y a des programmes dans le domaine de l'éducation de base et de la formation professionnelle.

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1 Commentaires:

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5:36 PM

 

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