Projet CVE/069 « Eau à São Domingos, phase II »
Nouvelle approche pour promouvoir l’assainissement individuel écologique
Actuellement, à peine 30 % de la population du Cap-Vert dispose d’un système d’épuration des eaux usées, qu’il soit collectif ou individuel. Autrement dit, 70% de la population a recours au milieu naturel pour satisfaire ses besoins naturels.
Au niveau national, le secteur de l’assainissement n’atteindra certainement pas dans les délais impartis les Objectifs de Développement du Millénaire fixés en la matière. Beaucoup reste à faire pour étendre ce service de base à l’ensemble de la population de l’archipel. Le secteur manque cruellement d’un leader institutionnel capable de définir et d’appliquer une véritable politique de développement de l’assainissement, tant en milieu rural qu’urbain.
Dans le cadre du projet CVE/069 - Eau à São Domingos, phase II - les Gouvernements du Grand-Duché du Luxembourg et du Cap-Vert ont souhaité inclure des activités spécifiques favorisant le développement de l’assainissement individuel, tout en renforçant les capacités du Service Autonome Eau et Assainissement (SAAS) de la municipalité de São Domingos dans son rôle de promoteur et de contrôleur technique dans ce domaine. La municipalité de São Domingos, qui compte 14 000 habitants, ne possède aucun système collectif de traitement des eaux résiduelles, et présente l’un des taux d’accès à l’assainissement les plus bas du pays.
Ces activités en faveur du développement de l’assainissement devaient considérer en priorité les technologies sèches ou économes en eau, afin de s’adapter au mieux au stress hydrique et au manque de ressource en eau caractéristique au Cap-Vert.
Les premières analyses du contexte ont montré une forte réticence à l’introduction de technologies sèches ou dites « vertes ». Cette réticence est en partie due à un manque de connaissance des technologies existantes et à la mauvaise image que colportent les « latrines », souvent synonymes de régression technologique et sociale. De fait, on constate deux types de comportements au sein de la population capverdienne, selon que les familles ont les moyens financiers de construire des toilettes « à l’européenne », avec fosse septique. Dans le cas contraire, elles continueront à satisfaire leurs besoins dans la nature. Jusqu'à présent, ni le secteur public ni le secteur privé n’ont réussi à changer cette tendance.
Le résultat attendu du projet en matière d’assainissement est de promouvoir la construction de toilettes individuelles écologiques, à un coût modéré, en garantissant leur acceptabilité sociale, ceci afin de limiter les risques sanitaires et écologiques que l’utilisation du milieu naturel peut induire.
L’outil principal de cette campagne d’assainissement individuel a été la construction d’un centre de promotion de l’assainissement. Ce centre a été équipé de quatre toilettes, à l’aspect et au niveau de confort identique, mais possédant chacune une technologie de traitement des exécras différente (fosse sèche ventilée ; toilette classique avec fosse septique ; toilette à réutilisation d’eau grise ; toilette sèche à compostage de type Ecosan).
Egalement équipé d’une partie exposition conçue avec un esprit didactique, le centre a eu pour mission de recevoir des familles sensibilisées sur le terrain via une campagne d’information. Lors de ces visites, les familles ont pu, de visu, tester les différentes technologies proposées, comparer leur coût de revient, leurs avantages et inconvénients, leur facilité de mise en œuvre, et ont pu ainsi sélectionner le type de toilettes le mieux adapté à leurs attentes.
Actuellement, à peine 30 % de la population du Cap-Vert dispose d’un système d’épuration des eaux usées, qu’il soit collectif ou individuel. Autrement dit, 70% de la population a recours au milieu naturel pour satisfaire ses besoins naturels.
Au niveau national, le secteur de l’assainissement n’atteindra certainement pas dans les délais impartis les Objectifs de Développement du Millénaire fixés en la matière. Beaucoup reste à faire pour étendre ce service de base à l’ensemble de la population de l’archipel. Le secteur manque cruellement d’un leader institutionnel capable de définir et d’appliquer une véritable politique de développement de l’assainissement, tant en milieu rural qu’urbain.
Dans le cadre du projet CVE/069 - Eau à São Domingos, phase II - les Gouvernements du Grand-Duché du Luxembourg et du Cap-Vert ont souhaité inclure des activités spécifiques favorisant le développement de l’assainissement individuel, tout en renforçant les capacités du Service Autonome Eau et Assainissement (SAAS) de la municipalité de São Domingos dans son rôle de promoteur et de contrôleur technique dans ce domaine. La municipalité de São Domingos, qui compte 14 000 habitants, ne possède aucun système collectif de traitement des eaux résiduelles, et présente l’un des taux d’accès à l’assainissement les plus bas du pays.
Ces activités en faveur du développement de l’assainissement devaient considérer en priorité les technologies sèches ou économes en eau, afin de s’adapter au mieux au stress hydrique et au manque de ressource en eau caractéristique au Cap-Vert.
Les premières analyses du contexte ont montré une forte réticence à l’introduction de technologies sèches ou dites « vertes ». Cette réticence est en partie due à un manque de connaissance des technologies existantes et à la mauvaise image que colportent les « latrines », souvent synonymes de régression technologique et sociale. De fait, on constate deux types de comportements au sein de la population capverdienne, selon que les familles ont les moyens financiers de construire des toilettes « à l’européenne », avec fosse septique. Dans le cas contraire, elles continueront à satisfaire leurs besoins dans la nature. Jusqu'à présent, ni le secteur public ni le secteur privé n’ont réussi à changer cette tendance.
Le résultat attendu du projet en matière d’assainissement est de promouvoir la construction de toilettes individuelles écologiques, à un coût modéré, en garantissant leur acceptabilité sociale, ceci afin de limiter les risques sanitaires et écologiques que l’utilisation du milieu naturel peut induire.
L’outil principal de cette campagne d’assainissement individuel a été la construction d’un centre de promotion de l’assainissement. Ce centre a été équipé de quatre toilettes, à l’aspect et au niveau de confort identique, mais possédant chacune une technologie de traitement des exécras différente (fosse sèche ventilée ; toilette classique avec fosse septique ; toilette à réutilisation d’eau grise ; toilette sèche à compostage de type Ecosan).
Egalement équipé d’une partie exposition conçue avec un esprit didactique, le centre a eu pour mission de recevoir des familles sensibilisées sur le terrain via une campagne d’information. Lors de ces visites, les familles ont pu, de visu, tester les différentes technologies proposées, comparer leur coût de revient, leurs avantages et inconvénients, leur facilité de mise en œuvre, et ont pu ainsi sélectionner le type de toilettes le mieux adapté à leurs attentes.
Prospectus de promotion du centre
Près d’une centaine de familles de São Domingos se sont portées candidates et ont pu bénéficier du programme d’ouvrages pilote mis en place par le projet, en marge du centre. En fonction du type de toilettes sélectionnées, elles se sont vues offrir un kit de construction ainsi qu’une assistance technique pour la réalisation. Une technicienne du SAAS a spécifiquement été formée afin d’assurer la gestion du centre de promotion et le suivi des ouvrages. Elle incarne, à elle seule, le nouveau service communal d’assainissement de São Domingos.
Pour l’heure, cette nouvelle approche basée sur le principe de « proposer plutôt qu’imposer » a rencontré un succès inespéré. Les familles bénéficiaires ont montré un fort enthousiasme lors de la construction des ouvrages pilote ce qui démontre le bon niveau d’acceptabilité sociale des technologies choisies.
Indirectement, ces activités ont également ouvert le spectre des possibilités techniques du secteur privé. En privilégiant l’artisanat local pour la confection, par exemple des toilettes sèches (fabriquées au centre communal de céramique), et en impliquant les maçons locaux lors de la construction des ouvrages pilotes, le secteur privé a étoffé son catalogue, a renforcé son savoir faire, et peut désormais mieux répondre aux spécificités imposées par le terrain et par la situation économique de chaque client.
En fonction des leçons apprises grâce aux ouvrages pilote, la finalité du volet assainissement du projet sera la rédaction d’un plan stratégique communal de développement de l’assainissement, en espérant que celui-ci serve de modèle à d’autres municipalités mais aussi aux autorités nationales, et en souhaitant que ces dernières se mobilisent pour que la dynamique créée autour de ce projet perdure.
Pour l’heure, cette nouvelle approche basée sur le principe de « proposer plutôt qu’imposer » a rencontré un succès inespéré. Les familles bénéficiaires ont montré un fort enthousiasme lors de la construction des ouvrages pilote ce qui démontre le bon niveau d’acceptabilité sociale des technologies choisies.
Indirectement, ces activités ont également ouvert le spectre des possibilités techniques du secteur privé. En privilégiant l’artisanat local pour la confection, par exemple des toilettes sèches (fabriquées au centre communal de céramique), et en impliquant les maçons locaux lors de la construction des ouvrages pilotes, le secteur privé a étoffé son catalogue, a renforcé son savoir faire, et peut désormais mieux répondre aux spécificités imposées par le terrain et par la situation économique de chaque client.
En fonction des leçons apprises grâce aux ouvrages pilote, la finalité du volet assainissement du projet sera la rédaction d’un plan stratégique communal de développement de l’assainissement, en espérant que celui-ci serve de modèle à d’autres municipalités mais aussi aux autorités nationales, et en souhaitant que ces dernières se mobilisent pour que la dynamique créée autour de ce projet perdure.
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