28.9.09

Communication interne

Signature à Paris, le 22 septembre 2009, d’une Déclaration d’intention entre Lux-Development, l’AFD et la GTZ dans le secteur de la formation professionnelle.

L’efficacité de l’aide et, de façon plus pertinente, l’efficacité du développement, sont désormais au menu de toutes les discussions internationales du monde de l’aide publique au développement. Mais que peuvent faire pratiquement les partenaires techniques et financiers pour faire avancer l’agenda, en particulier sur l’harmonisation qui est l’un des principes qui les concernent très directement ?

Dans sa Vision 2012, Lux-Development s’est donnée comme ambition de « disposer des partenariats et d’être engagée dans les réseaux qui renforcent son efficacité ». Mais comment développer nos compétences et dans quels partenariats stratégiques devons-nous investir ?

Nous vous avons fait état de notre implication active dans Train4Dev et même dans le pilotage de ce réseau puisque nous faisons partie de son Core Group et que nous prenons la relève de EuropeAid en tant qu’administrateur du site www.train4dev.net. Nous avons d’ailleurs déjà profité de l’offre de formation du réseau tant dans le cadre des Open Courses que des formations à distance (e-learning) sur le sujet de la Gestion des Finances publiques et sur celui du procurement dans le cadre de l’alignement.

Lux-Development vient de faire un pas supplémentaire dans le sens de l’harmonisation et du renforcement de ses compétences en signant ce 22 septembre 2009 à Paris une Déclaration d’intention tripartite avec la GTZ et l’AFD dans le secteur de la formation professionnelle.

Cette Déclaration constitue un prolongement des efforts entrepris conjointement par les trois agences au mois de juin 2009 pour l’organisation à Luxembourg de l’atelier sur les enjeux des appuis à la formation professionnelle.

Concrètement, dès les signatures apposées, nous avons démarré nos travaux avec les collègues français et allemands pour opérationnaliser la Déclaration d’intention en élaborant une matrice Agences / pays / projets / programmes. Nous y voyons que dans deux pays (Vietnam et Sénégal), les trois Agences sont impliquées dans le secteur de l’ETFP.

Dans de nombreux pays, deux des trois agences sont actives. Le tableau ci-dessous illustre les opportunités spécifiques pour Lux-Development.


MLI - AFD | BKF - AFD | NIG - AFD | LAO - GTZ | KSV - GTZ | MNE - GTZ


Sur base de cette matrice, il est prévu que nous prenions des initiatives spécifiques de coordination dans les différents projets et programmes. Mais dès à présent, nous communiquerons systématiquement aux points focaux de l’AFD (Sylvain Clément) et de la GTZ (Nagel Tilman) les informations sur les missions que nous réaliserons dans ce secteur. François Bary est le point focal pour Lux-Development.

Nous prendrons contact directement avec les RRs concernés pour susciter des réunions bipartites ou tripartites entre les bureaux de représentation des trois Agences.

La première réunion de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’intention se tiendra à Luxembourg en mars 2010.

Il est à souligner que dans cette initiative, nous sommes soutenus fortement par la Direction de la Coopération qui y voit une illustration de la mise en œuvre par l’Agence des principes de la Déclaration de Paris, de l’AAA, du Code de Conduite de l’UE ainsi que des recommandations de la Revue par les Pairs du CAD de l’OCDE.

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21.9.09

Hospitality, tourism staff train in Singapore


Lao trainees attend a farewell reception hosted by the Singaporean Ambassador to Laos.

The Singapore Embassy to Laos on Friday hosted a farewell reception in honour of 15 members of the Lao National Tourism Administration (LNTA)’s core team of hospitality and tourism teachers.

According to a press release issued by LNTA, the group departed to Singapore on Saturday for a two-year course of study at the Tourism Academy @ Sentosa, leading to a diploma in hospitality and tourism business.

The LNTA is boosting the skills of 15 of its core team members to prepare them to serve as administrators and teachers at the National Tourism and Hospitality Training Centre, which is slated to open in January 2012.

“The centre will serve as a centre of excellence for education and training in the hospitality and tourism industry with the overarching goal of strengthening human resource capacity in this fast growing sector of the national economy,” the press release said. Funding and implementation assistance for the project is being provided by the government of the Grand Duchy of Luxembourg under the auspices of Lux-Development.

“This is the culmination of a year of hard work by many people,” said LNTA National Project Director Veunxay Malavong, speaking at the reception.

Mr Veunxay said the core team was selected from a candidate pool of more than 200 people in November 2008. Since then, the group has undertaken intensive in-country training as well as spending the last three months in Diekirch, Luxembourg, at the Lycée Technique Hôtelier Alexis Heck., honing their skills in cookery and food and beverage service.

“The project is making a large investment in ensuring that the core team is trained to the highest international standards available,” said Mr Veunxay.

He said the students should use this opportunity wisely and consider how best they could use the skills they learned in Singapore on their return to Laos.

“You should use this chance to learn as much as you can, not only in your work, but also about Singaporean culture. It is the best opportunity you will have. The knowledge you gain will be of great help to you and to Laos,” he said.

The group was welcomed by Ambassador of Singapore to Laos, Mr Jeyaraj Benjamin William. He cautioned that the differences in lifestyle and new teaching methods may pose challenges, but he believed they would succeed and prove to be good representatives of their country.

“I am delighted to see this group of promising young Lao people heading to Singapore to embark on long term studies,” he said.

“Upon their return to Laos in two years they will no doubt make a great contribution to the emerging hospitality and tourism sector in this country and to the development of human resources.”

Mr William encouraged them to share in Singaporean traditions and culture to strengthen the ties between the two countries.

Source : Vientiane Times - September 21, 2009 - Article by Phaisythong Chandara

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14.9.09

Projet CVE/069 « Eau à São Domingos, phase II »

Nouvelle approche pour promouvoir l’assainissement individuel écologique

Actuellement, à peine 30 % de la population du Cap-Vert dispose d’un système d’épuration des eaux usées, qu’il soit collectif ou individuel. Autrement dit, 70% de la population a recours au milieu naturel pour satisfaire ses besoins naturels.

Au niveau national, le secteur de l’assainissement n’atteindra certainement pas dans les délais impartis les Objectifs de Développement du Millénaire fixés en la matière. Beaucoup reste à faire pour étendre ce service de base à l’ensemble de la population de l’archipel. Le secteur manque cruellement d’un leader institutionnel capable de définir et d’appliquer une véritable politique de développement de l’assainissement, tant en milieu rural qu’urbain.

Dans le cadre du projet CVE/069 - Eau à São Domingos, phase II - les Gouvernements du Grand-Duché du Luxembourg et du Cap-Vert ont souhaité inclure des activités spécifiques favorisant le développement de l’assainissement individuel, tout en renforçant les capacités du Service Autonome Eau et Assainissement (SAAS) de la municipalité de São Domingos dans son rôle de promoteur et de contrôleur technique dans ce domaine. La municipalité de São Domingos, qui compte 14 000 habitants, ne possède aucun système collectif de traitement des eaux résiduelles, et présente l’un des taux d’accès à l’assainissement les plus bas du pays.

Ces activités en faveur du développement de l’assainissement devaient considérer en priorité les technologies sèches ou économes en eau, afin de s’adapter au mieux au stress hydrique et au manque de ressource en eau caractéristique au Cap-Vert.

Les premières analyses du contexte ont montré une forte réticence à l’introduction de technologies sèches ou dites « vertes ». Cette réticence est en partie due à un manque de connaissance des technologies existantes et à la mauvaise image que colportent les « latrines », souvent synonymes de régression technologique et sociale. De fait, on constate deux types de comportements au sein de la population capverdienne, selon que les familles ont les moyens financiers de construire des toilettes « à l’européenne », avec fosse septique. Dans le cas contraire, elles continueront à satisfaire leurs besoins dans la nature. Jusqu'à présent, ni le secteur public ni le secteur privé n’ont réussi à changer cette tendance.

Le résultat attendu du projet en matière d’assainissement est de promouvoir la construction de toilettes individuelles écologiques, à un coût modéré, en garantissant leur acceptabilité sociale, ceci afin de limiter les risques sanitaires et écologiques que l’utilisation du milieu naturel peut induire.

L’outil principal de cette campagne d’assainissement individuel a été la construction d’un centre de promotion de l’assainissement. Ce centre a été équipé de quatre toilettes, à l’aspect et au niveau de confort identique, mais possédant chacune une technologie de traitement des exécras différente (fosse sèche ventilée ; toilette classique avec fosse septique ; toilette à réutilisation d’eau grise ; toilette sèche à compostage de type Ecosan).

Egalement équipé d’une partie exposition conçue avec un esprit didactique, le centre a eu pour mission de recevoir des familles sensibilisées sur le terrain via une campagne d’information. Lors de ces visites, les familles ont pu, de visu, tester les différentes technologies proposées, comparer leur coût de revient, leurs avantages et inconvénients, leur facilité de mise en œuvre, et ont pu ainsi sélectionner le type de toilettes le mieux adapté à leurs attentes.

Prospectus de promotion du centre



Près d’une centaine de familles de São Domingos se sont portées candidates et ont pu bénéficier du programme d’ouvrages pilote mis en place par le projet, en marge du centre. En fonction du type de toilettes sélectionnées, elles se sont vues offrir un kit de construction ainsi qu’une assistance technique pour la réalisation. Une technicienne du SAAS a spécifiquement été formée afin d’assurer la gestion du centre de promotion et le suivi des ouvrages. Elle incarne, à elle seule, le nouveau service communal d’assainissement de São Domingos.
Pour l’heure, cette nouvelle approche basée sur le principe de « proposer plutôt qu’imposer » a rencontré un succès inespéré. Les familles bénéficiaires ont montré un fort enthousiasme lors de la construction des ouvrages pilote ce qui démontre le bon niveau d’acceptabilité sociale des technologies choisies.

Indirectement, ces activités ont également ouvert le spectre des possibilités techniques du secteur privé. En privilégiant l’artisanat local pour la confection, par exemple des toilettes sèches (fabriquées au centre communal de céramique), et en impliquant les maçons locaux lors de la construction des ouvrages pilotes, le secteur privé a étoffé son catalogue, a renforcé son savoir faire, et peut désormais mieux répondre aux spécificités imposées par le terrain et par la situation économique de chaque client.

En fonction des leçons apprises grâce aux ouvrages pilote, la finalité du volet assainissement du projet sera la rédaction d’un plan stratégique communal de développement de l’assainissement, en espérant que celui-ci serve de modèle à d’autres municipalités mais aussi aux autorités nationales, et en souhaitant que ces dernières se mobilisent pour que la dynamique créée autour de ce projet perdure.





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8.9.09

L'économie suisse fête 50 ans d'aide au développement

Fondée en pleine guerre froide, en 1959, l'organisation d'aide au développement de l'économie suisse Swisscontact continue à attirer les dons. Elle est aujourd'hui un partenaire important des pouvoirs publics, suisses et européens.




En Indonésie, Swisscontact soutient la construction d'infrastructures de transformation du cacao et des noix de cajou. (DR)



La brochure d'anniversaire ne le rappelle pas, mais la « NZZ » a fouillé dans les archives: lorsque les grandes entreprises d'exportation suisses ont créé, le 6 mai 1959, la « Fondation suisse pour l'aide au développement technique », il s'agissait aussi, mais pas seulement, d'un «combat contre le communisme ».
Jusque là, les principaux acteurs de l'aide au développement se trouvaient au sein des églises. Mais au milieu des années 50, la nécessité d'aider les plus pauvres convainc de nouveaux groupes à s'investir. L'« Aide suisse aux régions extra-européennes » (SHAG, selon l'acronyme allemand) est créée en 1955. Cette organisation prendra le nom d'Helvetas en 1965. La SHAG se met en quête de dons. Les entreprises veulent bien participer à l'effort, mais elles veulent avoir leur mot à dire sur l'utilisation des dons. D'où l'idée de créer une entité séparée pour l'économie.

« Noble mendiant »

Chargée de récolter les fonds pendant plusieurs années, Anne-Marie Im Hof-Piguet, connue pour sa lutte pour les droits humains, décrit son organisation comme un « noble mendiant ». C'est ce que rappelle la brochure publiée à l'occasion des 50 ans de Swisscontact. Les représentants de la droite économique de l'époque ont également des idées politiques précises: « Il s'agit aussi de contribuer à la défense du monde libre », déclare le professeur de droit Werner Kägi en 1959, selon la NZZ. Mais « tôt ou tard, avait déclaré un autre orateur, [l'aide] pourrait se révéler utile pour l'économie. » Urs Egger, l'actuel directeur, ne cache du reste pas que le secteur privé voulait aussi, avec sa fondation, « s'assurer la présence d'une main d'œuvre qualifiée » à l'étranger, explique-t-il à swissinfo.ch. Du coup, ironise même la radicale NZZ, l'idéal humanitaire mis en avant par les orateurs de 1959 ressemble un peu à une formule rhétorique... La philosophie «aider les personnes à s'aider elles-mêmes» s'est néanmoins imposée au fil des décennies.

Des experts à la retraite active

Outre la formation professionnelle, l'organisation défend trois domaines prioritaires: le soutien aux PME, les services financiers (tels que microcrédits) et la protection de l'environnement. Un corps d'experts seniors a aussi été créé en 1979.

« La bureaucratie est réduite au minimum et l'avis de l'expert est vraiment respecté, s'enthousiasme le Vaudois Alain Rohrbach, qui a effectué deux missions dans la gestion hôtelière en Afrique. Nous avons une très grande liberté pour réaliser le projet qui nous est assigné. »
Alain Rohrbach, un des experts
seniors de Swisscontact. (swissinfo.ch)


Pour d'autres acteurs de la coopération en Suisse, l'action des milieux économiques n'est pas une menace. Ainsi, l'ancien partenaire Helvetas reste proche de Swisscontact.

Un concurrent « amical »

« Avec Intercoopération, nous sommes les trois organisations actives dans l'exécution de projets pour la Confédération, explique Melchior Lengsfeld, directeur d'Helvetas. Nos relations sont très bonnes, nous partageons nos expériences et cherchons ensemble des améliorations. »

« Sans avoir les mêmes publics cibles, nous pouvons collaborer sur certains projets communs, par exemple au Sri Lanka dans le domaine de la promotion de la paix, poursuit-il. Agir en partenariat permet d'avoir davantage d'impact. » Comme Swisscontact, Helvetas est aussi habilité à répondre à certains appels d'offre de l'Union européenne.

Chez Caritas également, on loue la bonne collaboration avec la fondation de l'économie.
« Swisscontact est une concurrence amicale dans la recherche de dons, mais comme bien d'autres ONG », déclare le porte-parole de Caritas Stefan Gribi.


« Nous avons très peu de domaines où nos activités pourraient se recouper», poursuit-il. Dans la formation professionnelle, nous partageons nos expériences, par exemple au Kosovo. »

Un bémol

Lors de la cérémonie anniversaire à Zurich, le parterre de personnalités politiques (majoritairement libérales-radicales) et économiques présentait une belle image d'harmonie. La ministre de l'économie Doris Leuthard a loué la coordination des politiques économique et commerciale dans l'aide au développement.

Le moment était évidemment peu propice à la critique. « Il n'y a pas d'animosité envers l'économie, confie ce participant qui désire rester anonyme. Le secteur privé est incontournable dans l'aide au développement et c'est bien ainsi. »

Pourtant, relativise-t-il, le fait que Nestlé, donateur et co-fondateur de Swisscontact, ait été choisi pour s'exprimer lors de l'événement en fait aussi grimacer certains.

« Dans son exposé, le directeur Peter Brabeck a présenté des schémas de son entreprise pour parler de Swisscontact. Ce serait impensable dans une autre organisation. De nombreuses ONG refusent les fonds de Nestlé ou d'autres, comme Syngenta, dont l'action est aussi jugée néfaste dans certains pays. »

Mais ce sera l'unique bémol. Swisscontact est globalement très respectée et elle reste un puissant aimant pour les fonds. L'instauration du groupe des «American Friends of Swisscontact» en 2008, qui permet de «participer au grand marché des fondations et des philantropes américains», selon les mots de la brochure d'anniversaire, le montre bien.

Source : Zurich, Ariane Gigon, swissinfo.ch


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