20.11.08

Journées Européennes du Développement

Lux-Development représentée au stand de la Coopération luxembourgeoise des Journées Européennes du Développement.





Les Journées européennes du Développement ont réuni toute la famille du développement : des chefs d’Etats aux ONGs et experts. Les débats et propositions ont porté sur les enjeux globaux comme la crise financière et le G20, la crise alimentaire. Mais cet événement a aussi traité des enjeux locaux comme l’importance des autorités locales pour avancer contre la pauvreté.

Pour en savoir d’avantage: www.eudevdays.eu

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12.11.08

Journées Européennes du Développement

Lux-Development repésentée aux Journées Européennes du Développement (15.11 - 17.11.08) sur le stand de la Coopération luxembourgeoise

Mot d'accueil des organisateurs:

Les Journées européennes du développement symbolisent notre volonté de sensibiliser davantage l'opinion publique aux questions de coopération au développement et de rendre l'aide au développement de l'UE plus efficace. Il est primordial que les citoyens européens adhèrent à l'idée d'un renforcement du partenariat avec les pays en développement. Forts des succès de 2006 et 2007, nous nous réjouissons de vous accueillir à Strasbourg pour l'édition 2008.

Nous sommes convaincus qu'en réunissant l'ensemble des acteurs du développement de l'UE et de ses partenaires, nous pouvons améliorer nos idées, nos méthodes de travail et nos résultats. La nature informelle et ouverte de l'édition 2008 se veut un vecteur de notre capacité à promouvoir des discussions globales entre de multiples acteurs. Les Journées européennes du développement sont une plateforme naturelle pour le lancement de nouvelles initiatives qui renforceront nos synergies quotidiennes.

Le forum politique donne l’occasion de discuter, au plus haut niveau, des enjeux essentiels des politiques de développement, notamment de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris et des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Il s’adresse à l’ensemble des professionnels du développement, tous acteurs confondus. Les deux premières éditions ont attiré plus de trois mille représentants issus des gouvernements et de la société civile des Etats membres de l'Union européenne et de leurs partenaires africains, asiatiques ou latino-américains. Les organisations internationales, les autorités locales, le secteur privé, le monde universitaire, les fondations et les médias étaient également représentés.

Cette année, nous souhaitons mobiliser plus encore, notamment en y ajoutant une série de manifestations socioculturelles destinées à la sensibilisation du grand public : expositions, festivals, concerts, ateliers et salons...

Au centre de nos discussions, cette année, nous aimerions réfléchir avec vous sur le thème de la dimension locale de la coopération au développement, et de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement en particulier. Il s’agira notamment d'examiner ensemble l'accès aux services de base comme l'éducation, la santé et l'eau potable.

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"Une nouvelle relation" entre la France et l'Afrique

Nommé il y a deux mois au poste de secrétaire d'Etat la Coopération et à la Francophonie, en lieu et place de Jean-Marie Bockel, Alain Joyandet sera à Brazzaville mercredi et jeudi avant de rejoindre le président français en Angola vendredi. Deux pays producteurs de pétrole. Pour leJDD.fr, le ministre précise l'enjeu de ces visites et revient sur la polémique suscitée par sa nomination.

Vous partez mercredi au Congo Brazzaville, puis vous rejoindrez Nicolas Sarkozy en Angola. Quel est l'objectif de ces visites?
Mon objectif personnel est de signer un contrat sur la coopération au Congo Brazzaville. Ensuite, je rejoins le président en Angola où je signerai une convention de financement concernant la création d'une formation à l'enseignement technologique dans l'enseignement supérieur. Voilà pour ma partie.

Quel est l'objectif de Nicolas Sarkozy?
Le président de la République a ses propres objectifs, qui sont ceux de l'Etat français.

Au Congo, vous devez notamment inaugurer la nouvelle plateforme de Total. Un événement qui provoque la colère des ONG, qui dénoncent le manque de transparence dans la gestion des revenus du pétrole. Est-ce vraiment votre place sur cette plateforme?
Je vais effectivement inaugurer la plateforme pétrolière de Total. Et je pense que ça sera particulièrement intéressant. Par ma présence, je montre l'intérêt que porte l'Etat français à la présence et à la performance de cette entreprise sur le continent africain. Or, l'implantation des entreprises françaises en Afrique est l'une de mes priorités. Il est par ailleurs tout à fait normal que le ministre de la Coopération inaugure cette plateforme, qui représente une vraie performance technologique.

"Accentuer la politique d'influence de la France"

Ces mêmes ONG disent que vous n'allez au Congo que parce que vous y êtes invité par Total?
Je suis invité par Total pour l'inauguration seulement. Mais je dois aussi rencontrer le président de la République [Denis Sassou-Nguesso, ndlr]. Je vais à cette inauguration par mes propres moyens, je ne suis pas transporté par Total. Cette visite s'inscrit dans le cadre de mon action ministérielle. J'assisterai à cette inauguration pour deux raisons. D'abord, parce qu'on doit absolument réorienter la politique de coopération française en direction du développement économique privé et faire venir les entreprises françaises sur le continent africain. Ensuite, parce que je veux appliquer cette démarche à l'ensemble du continent africain. Quelle que soit l'histoire des régions dans lesquelles je me déplace, même dans la partie anglophone de l'Afrique, je veux défendre les intérêts supérieurs de la France, tout en faisant progresser les valeurs.

Quel est cet "intérêt supérieur"?
Je veux accentuer la politique d'influence de la France sur le plan économique. C'est une erreur stratégique majeure de ne pas développer cet axe alors même que le continent africain est en train de se développer. C'est le rôle de la France d'appuyer les entreprises qui viennent s'installer, comme Total. Je le fais de manière totalement sereine. Pourquoi, par rapport aux autres pays, la France se contenterait-elle de faire de l'aide humanitaire ou de défendre des valeurs? Je veux rectifier le tir en ce qui concerne notre développement économique en Afrique. La France ne peut pas seulement être un pays qui se bat pour défendre des valeurs, quand ce sont les autres qui récupèrent les marchés.

Vous pensez à la Chine?
La Chine, oui, mais pas seulement. J'ai beaucoup d'exemples concrets. Je suis allé en Tanzanie où l'AFD [Agence française de développement, ndlr], subventionne la construction d'un collège, pour un montant total de cinq millions d'euros. Que s'est-il passé? Les Chinois ont récupéré le marché de la construction. Aucune entreprise française n'a été capable de répondre à l'appel d'offre. On a une agence qui distribue de l'argent mais cela ne suscite pas l'implantation d'entreprises françaises. Ce n'est pas pensable. Il faut redresser notre démarche économique, renforcer notre appui. En la matière, je veux une vraie démarche volontariste.

Cela fait deux mois, presque jour pour jour, que vous avez été nommé à la Coopération et la Francophonie. Quel bilan faites-vous de ces premières semaines?
Depuis deux mois, je suis allé sur le terrain de manière exhaustive. J'ai déjà visité onze pays. J'ai rencontré des dirigeants du FMI, de la Banque mondiale, de l'ONU. Je commence à avoir une idée de comment ça marche. Je veux axer ma politique sur le développement économique au profit de l'Afrique. C'est dans ce cadre que les entreprises françaises doivent s'implanter. L'Afrique frémit. La seule vraie question est de savoir si la France sera présente à la hauteur de la place qu'elle mérite ou si elle sera doublée par l'ensemble des autres pays. Je ne veux pas constater dans vingt ans que nos entreprises sont passées à côté de cette opportunité planétaire.

"Je ne suis pas un homme de conflit"

Votre nomination a été entourée d'une polémique. Beaucoup ont vu dans le départ de Jean-Marie Bockel, une sorte de "punition" pour ses propos sur la Françafrique. Le ministre avait notamment dit vouloir "signer l'acte de décès" de la Françafrique. Quel est votre sentiment?
Je l'ai toujours dit, pour moi, on ne crée rien sur un avis de décès. Pour conduire la mission qui m'a été confiée, j'ai besoin de travailler avec tout le monde. Je veux présenter l'Afrique en bien. Je veux discuter avec tout le monde. Je veux faire du développement économique partout pour améliorer le niveau social partout, quel que soit le pays, quels que soient les dirigeants. Mais cela ne m'empêche pas de faire passer des messages. Il n'y a pas de polémique à avoir. On est tellement aux antipodes du vrai problème!

Pour votre première visite en Afrique, vous êtes allé voir Omar Bongo, président du Gabon, considéré comme l'une des "figures" de la Françafrique. Comprenez-vous que cette visite ait pu choquer?
Il n'y a pas de polémique sur ce sujet. J'ai fait cette visite de manière publique, accompagné du secrétaire général de l'Elysée [Claude Guéant, ndlr]. L'actualité des relations entre la France et l'Afrique, ce n'est pas ça. C'est ce qu'il se passe en Afrique. Nous sommes au seuil d'une nouvelle relation entre la France et le continent africain. Je travaille pour moderniser cette relation. Pour cela, la France a besoin des anciennes générations de chefs d'Etat africains, comme des nouvelles. Quand je me déplace en Afrique, je vois tout le monde. Je bosse. Je n'y vais pas pour faire du tourisme. Mais j'essaie d'être équilibré dans mes choix et les choses se passent très bien. Je ne suis pas un homme de conflit, ce qui ne m'empêche pas de porter les valeurs de la France et de poser des questions franches.

Les derniers mois ont été marqués par la hausse des cours des denrées alimentaires. Plusieurs émeutes de la faim ont eu lieu en Afrique. Quel peut être le rôle de la France?
C'est l'occasion ou jamais de développer l'agriculture dans les pays africains. C'est un vrai sujet important, aux antipodes de la polémique. Les choses bougent. Selon moi, l'évolution des prix des cours mondiaux n'est pas conjoncturelle mais structurelle. C'est une opportunité majeure pour relancer l'agriculture dans les pays africains. Tout ce qui était impossible avant devient possible. Nous allons réorienter une partie de l'aide publique au développement vers l'agriculture. La France doit être pionnière sur ce sujet. Tout est possible à condition qu'on aide. Il faut arrêter de donner des poissons pour donner des filets et apprendre aux gens à s'en servir. Le premier objectif est donc de renforcer le développement économique de l'Afrique, et le second est de se positionner en terme de parts de marché. Attention, je ne dis pas qu'on va changer les choses à 100%. Je ne dis pas que c'est parfait depuis des décennies. On ne va pas rayer le passé. Il faut assumer le passé. Mais on ne va pas passer notre temps à s'auto flageller. La question est: qu'est-ce qu'il faut faire pour aider l'Afrique et être présent?

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Propos recueillis par Marianne ENAULT
leJDD.fr

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6.11.08

Montenegro becomes Russia's window of opportunity

BUDVA, Montenegro: The global financial crisis has buffeted the balance sheets of Russia's legion of billionaires. But suitcases of cash, and a flotilla of Russian-owned luxury yachts, keep arriving in this idyllic town on the Adriatic, helping to earn Montenegro the nickname Moscow-on-the-Sea.

Among the biggest investors is the Russian developer Vyentseslav Leibman, a young millionaire who is pressing ahead with investments of €240 million, or $313 million, including plans for a 27-floor modernist hotel, luxury seaside villas, docks for the pleasure boats of the Russian super-rich and a water park for their children.

The investment might seem daring given the way the economic downturn has hit several of his fellow wealthy Russians. But Leibman, a Muscovite who is managing partner at Mirax Group, the company owned by the Russian billionaire developer Sergei Polonsky, insists that he can barely keep up with demand.

He said more than half of the sprawling condominiums in Mirax's new complex - which sell for €8,000 a square foot and come with outdoor marble Jacuzzis - had been sold to executives from the likes of Gazprom, Lukoil and the banking giant VTB. They paid, he said, upfront and in cash.

When people invest big money during a global financial crisis, it might seem absurd, said Leibman, who recently helped bring Madonna to Budva. "But the money keeps coming, and hopefully the global financial crisis will help sober up the cost of land here, which is now more expensive than Monaco."

Thanks in large part to Russian investment, Montenegro has been getting more foreign investment per capita than any other country on the Continent. In recent years, Russian investors have gobbled up land, a fashionable alternative to the south of France and the Turkish coast for moneyed Russians. Russians - including the heavily leveraged Russian billionaire Oleg Deripaska - have also invested hugely in the country's industrial sector.

In neighboring Serbia, the Russian state energy monopoly Gazprom recently bought a majority stake in the national energy company, Petroleum Industry of Serbia, for €400 million and agreed to invest a further €500 million by 2012. The deal will give Gazprom a dominant position in Serbia's energy market while transforming Serbia into a gateway for the transport of Russian gas into Western Europe.

As governments across the western Balkans have turned toward the United States and the European Union - and actively seek EU and NATO membership - the influx of Russian capital is seen by some in Brussels and Washington as a retaliatory move by Moscow to assert influence in a formerly communist region with which it has long had close ties.

But Dmitry Peskov, spokesman for Prime Minister Vladimir Putin of Russia, dismissed the notion as "utter nonsense." When British people 30 years ago were investing in Spanish coastal areas, it would never come into anyone's mind to speak about "enhancing political influence," he said.

When tens or hundreds of thousands of British or American people are investing in the Gulf countries, this is not political pressure, he said. "But every time, when it comes to Russia or Russians, it is immediately treated as flexing political muscle."

Nevertheless, alarm at Russian investment is such that General Blagoje Grahovac, a senior adviser to the speaker of Montenegro's Parliament, warned in a recent interview with Nedeljni Telegraf, a Serbian newspaper, that the United States, the European Union and NATO were being "outmaneuvered" in the western Balkans. "Whoever holds the upper hand economically will also do so politically," he said.

The European Parliament late last year commissioned a study of Russian investment; among EU concerns is a burgeoning property market that provides an ideal front for illegal transactions. The European Commission has repeatedly warned of money laundering in Montenegro.

Russians can be seen and heard everywhere - on the beaches, in clubs, in upmarket restaurants and in a recently opened Russian-language elementary school. Until recently, a billboard at the airport in Podgorica, the Montenegrin capital, greeted visitors in Russian: "Come where they like you!"

Lazar Radenovic, Budva's young deputy mayor, said Russians had started to invest about eight years ago when real estate prices were severely depressed after the Balkan wars of the 1990s. Russian investment had since grown to more than €10 billion, he said. In Budva, he noted, the Russian influx had created a new class of millionaires - 500 at last count - who he said had improved the town's tax base and development.

Leibman said Russians were attracted to the Balkans and to Montenegro in particular by a cultural connection stretching back to the 18th century.

Some are uncomfortable with the perception of Russian economic colonization. Zarko Radulovic, co-owner of Hotel Splendid - luxury penthouse suites, swimming pools and boutiques backed by a Russian investment fund - insisted that the influence was exaggerated.

"The perception that the Russians have bought everything is wrong," he said. "Only 1 percent of Montenegro is owned by foreigners."

But the European Parliament report countered that the scale of Russian investment was obfuscated in official statistics since many Russians invested through third countries or by teaming up with Montenegrins.

Radulovic said most businesspeople support Montenegro's entry into the EU, since being outside the bloc hampers business. When he recently decided to invest €9 million in new air conditioning for the hotel kitchen to make it compatible with EU regulations, he waited two days for a visa to travel to Belgium to buy it - an annoyance that "makes me want to buy Russian technology instead."

Many here think that Russian investment will, paradoxically, help to westernize Balkan countries by aiding economic development, thereby accelerating readiness to join the EU and NATO.

Branimir Gvozdenovic, Montenegro's minister for economic development and a close ally of Prime Minister Milo Djukanovic of Montenegro, said Russia was the second biggest foreign investor after Hungary, while Russians accounted for 12 percent of tourists last year.

"We welcome investments from more than 80 countries, so why not Russia?"

Yet there does appear to be a political dimension. Russia's emergency situations minister, Sergei Shoigu, has warned that relations between Russia and Montenegro could be damaged if Montenegro pursues NATO membership.

Two years ago, when Putin received Djukanovic at his residence in Sochi, the Russian Black Sea resort, Putin praised Montenegro for facilitating business with Russia and urged closer ties. More recently, in July, Putin moved to facilitate visa-free travel between the two countries.

Meanwhile, in Serbia, where the pro-Western government of President Boris Tadic has been pressing for EU membership, some critics argue that Russia is using pipeline politics to keep Belgrade in Russia's sphere of influence.

In a recently announced energy deal, Gazprom has agreed to make Serbia a transit country for its South Stream pipeline, a €10 billion pipeline Gazprom is building in cooperation ENI of Italy, that will stretch 900 kilometers, or 560 miles, undersea from Russia to Europe. The project - which Gazprom says will forge ahead, despite the global financial crisis - is a direct challenge to Nabucco, a pipeline championed by the United States and the EU to bring natural gas to Europe via Central Asia, offsetting energy dependence on Russia.

Danica Popovic, chief economist at the Center for Liberal Democratic Studies in Belgrade, a think tank, argued that economic relations shifted fundamentally in Russia's favor after Moscow repeatedly invoked its veto in the United Nations Security Council to prevent Kosovo, which declared independence from Serbia in February, from gaining international legitimacy.

"By Moscow controlling our energy sector, we can become vassals of Russia just like South Ossetia and Abkhazia in Georgia," she said, noting that attitudes toward the EU were hardening in Serbia, even among members of the pro-Western government increasingly frustrated with EU conditions for membership.

Milutin Nikolic, director of Citadel, a mergers-and-acquisitions firm based in Belgrade that has advised on the biggest Russian deals in Serbia - including acquisitions by Lukoil, the Bank of Moscow and Deripaska - said he did not believe the recent influx of Russian investments reflected a coordinated Kremlin strategy. Indeed, the region has long sought to forge a path between East and West, particularly in the days of the Yugoslav leader Tito.

If Moscow had influence, Nikolic contended, it was because Serbs were still smarting over recent history, including the NATO bombing of Serbia in 1999 and the West's backing of Kosovo's independence.

"Russia doesn't need to economically colonize Serbia," he said, "because Moscow already has serious political influence here."

By Dan Bilefsky
Published: October 31, 2008
International Herald Tribune

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